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Après le rêve parisien de Lila et Elie dans Tout ce qui Brille, Géraldine Nakache et Olivier Mimran mettent en scène trois trentenaire qui s'offrent le rêve américain. Au programme : des engueulades, de l'amour, du rire et des larmes. Un cocktail assez savoureux.
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par François Grelet
Toutes les critiques de Nous York
Les critiques de la Presse
Au-delà de la chronique girly et douce-amère sur la banlieue, Tout ce qui brille ambitionnait surtout de redécorer le paysage de la comédie française à grands coups de nouvelles gueules bien castées, de situations dramatiques vraiment écrites et de : « Ta mère la caissière » parfaitement envoyé. Le joli succès du film venait valider, lui, cette idée qu’entre Onteniente et les comédies post-Bronzés, un autre horizon était envisageable pour ce cinéma-là. Visiblement grisés par le fait que leur message ait été reçu cinq sur cinq, Nakache et Mimran poussent le bouchon un cran plus loin avec ce Nous York, « dramédie » désinvolte et downtempo qui ne vise jamais l’efficacité mais plutôt une forme d’élégance british où rien ne serait jamais souligné, ni les envolées mélo ni les gags, souvent glissés là, comme ça, en suspension. C’est le gros coup stylistique du film, celui qui le propulse illico dans une dimension très singulière et donc profondément attachante, mais qui risque aussi de désarçonner une bonne partie du public, qui se demandera où sont passés les punchlines, les « Djobi ? Djoba ! » et le duo glamour Leïla Bekthi-Géraldine Nakache, ici volontairement délaissé au profit d’un Manu Payet qui ne cesse de nous impressionner. Néanmoins, une fois ce parti pris assumé, le film charrie dans sa rythmique adagio un sentiment de mélancolie tenace, ciselant, dans une Big Apple colorée, de drôles de saynètes sur les amitiés usées et ce foutu temps que l’on n’a pas vu passer. Tout ce qui ne brille plus ? Ça aurait fait un super titre, oui.
Tout ça c’est bien gentil, voire par moment attendrissant tant cela suinte une envie véritable de nous faire toucher du doigt le bonheur de faire du cinéma entre potes. Mais bon à part être une carte postale de vacances new-yorkaises, elle est où l’histoire ?
Entre comédie exotique (les pérégrinations de trois banlieusards désargentés à New York) et chronique douce amère (que sont leurs amies devenues ?), Nakache et Mimran hésitent et n’évitent pas toujours les poncifs et les maladresses. Le scénario, incertain, aligne les saynètes inégales et la mise en scène, sans inspiration, filme platement des décors new yorkais, déjà vus des milliards de fois ailleurs.
Un film sympathique.
La déclaration d’amour à New York (aussi bien le Manhattan des touristes que le Brooklyn où vivent les filles) de ce film aux images superbes et la belle complicité qui unit ces cinq-là sur le seuil de l’âge adulte ne compensent malheureusement pas les manques d’un scénario trop ténu.
Si on s'attache très facilement à cette bande de potes, l'émotion a en effet un peu du mal à passer dans les scènes plus dramatiques.
On passe du thriller paranoïaque, à la comédie, en passant par le drame, sans qu'aucun de ces genres ne soit moins maîtrisé que l'autre. Lorsqu'on rit, on rit vraiment et intelligemment, lorsque l'émotion est là, elle est délicate et sincère, et lorsque le suspense nous prend, il ne nous lâche plus.
Le duo de "Tout ce qui brille" se reforme à New York (...) dommage que cette relation soit reléguée au second plan pour suivre les aventures du trio masculin. Subsistent de jolis moments captés par Géraldine Nakache et la présence lumineuse de Leïla Bekhti.
Quelques bons moments d'émotions (teintée d'amertume) et de rire.
Gueule de bois post-succès d’un duo de réalisateurs plus lucide que les défauts de leur film ne le laissent croire, ses nonchalances d’écriture, son rythme hésitant et sa joliesse publicitaire œuvrant au spleen très juste et actuel qu’il dégage.
Le duo Nakache / Mimran part explorer les désillusions de trentenaires exilés à New York. Il en rapporte un objet dont on perçoit toujours l'esprit charmant, mais moins la brillante énergie.
Deux ans après le phénomène "Tout ce qui brille", Nakache et Mimram livre cette fausse suite (...) la grâce d'hier a mis les voiles.
Nakache et Mimran livrent une comédie douce-amère qui reste dans la droite ligne de leur première réalisation. On salue une distribution impeccable dans laquelle on retrouve la délicieuse Leïla Bekhti et le non moins charmant Manu Payet, rejoints, entre autres, par Nader Boussandel et Baptiste Lecaplain. Il ne vous reste plus qu’à faire vôtre ce « Nous York ».
Le tandem de tout ce qui brille se perd dans un buddy movie paresseux.
Au final, on ressort presque soulagés de cette expérience un peu longuette. Certes, on peut maugréer que le duo est passé à côté du film de la maturité, mais les ambitions artistiques sont réellement plus élevées que celle de Tout ce qui brille (le budget aussi), ce qui laisse entrevoir encore une marge de progrès pour de nouvelles aventures. Toutefois, l’on préférera leur premier opus, qui demeure bien plus charmant dans sa globalité.
Après Tout ce qui brille, le duo d’auteurs-réalisateurs semble porté par une indolence paralysante. À l’image d’un titre facile, Nous York prône une simplicité attendrissante, mais pêche par son incapacité à trouver un ton saillant. Le port d’entrée des États-Unis, décor surchargé de mémoire cinématographique, berce le flottement d’un film aussi hésitant que ses personnages bancals.
Face à ce scénario hésitant à embrasser son propre sujet, Nous York apparaît trop éparpillé pour fédérer à la mesure du coup de coeur de Tout Ce Qui Brille.
Gags éculés, ficelles grossières, musique lourdingue, rien ne vient sauver, hélas, cette pénible équipée.
"Nous York" ne dépasse pas le stade de la virée touristique (...) Les situations sont prévisibles, et le ton désenchanté ne suscite jamais l'émotion.
La crise de la trentaine sur fond de rêve américain et de décor de carte postale, c’est ce que propose ce film qui réunit l’équipe de “Tout ce qui brille” sans en retrouver hélas l’alchimie, le rythme et la fraîcheur, ni même une histoire qui tienne la route.
Grosse, grosse déception après "Tout ce qui brille": fini l'humour et l'acuité sur les différences sociales, place à la chronique sentimentaliste, sans saveur, écrite à la va-vite.
Nos jeunes gens font la fête sur une belle terrasse, s’ébaubissent devant les taxis jaunes, ne cachent pas leur sympathie pour Obama, s’engueulent vaguement puis plus du tout, et enfin rentrent en France. Circulez, il n’y a rien à voir. Comme ils n’ont rien à dire, leurs propos sont noyés dans une musique gigotante mélangée au bruit de la circulation. Dans cette bérézina souriante censée vanter l’amitié, il n’y a rien à sauver et « Nous York », c’est loin d’être l’Amérique! Ce n’est pas parce qu’on fait un film dans la Grosse Pomme qu’il faut prendre le spectateur pour une grosse poire.
Après le pétillant "Tout ce qui Brille", on s'attendait à autre chose que cette virée new-yorkaise insipide et bourrée de clichés. Un scénario et des dialogues du niveau CP.