Toutes les critiques de Nos Pires Voisins 2

Les critiques de Première

  1. Première
    par Frédéric Foubert

    Le premier Nos Pires Voisins date de 2014 mais ce nouveau volet donne l’impression que c’était il y a un siècle : en confrontant ici Rose Byrne et Seth Rogen à une sororité féministe qui emménage à côté de chez eux, c’est comme si la comédie US « R-Rated » voulait faire son examen de conscience, raccrocher les wagons du politiquement correct et exorciser ses aspects les plus beaufs. Théoriquement, ça aurait pu être passionnant, dommage qu’il n’y ait pas ici le début de l’amorce d’un gag, au-delà de la redite des vannes (déjà pas terribles) du précédent film. Reste Zac Efron, très touchant en Apollon navré d’être aussi bien gaulé, et qui affirme un peu plus à chaque film son destin de punching-ball humain. F.F. 

Les critiques de la Presse

  1. Télérama
    par Aurélien Ferenczi

    Dans cette suite d'une comédie à succès, l'abondance de gags trash et d'inepties revendiquées ne peut que diviser : on survivra ou pas à la première séquence, Seth Rogen et Rose Byrne dans un lit, entre orgasme et régurgitations... L'intrigue est (presque) la même que dans l'opus fondateur, où un couple de jeunes parents est désespéré de voir s'installer dans la maison voisine une bruyante confrérie étudiante.

    Cette fois, c'est une sororité qui menace de dévaluer la vente de la maison du couple, qui s'apprêtait à déménager. Mené par Chloë Grace Moretz (vue dans Hugo Cabret et Sils Maria), ce gynécée suit les mauvais conseils d'un mâle revanchard, joué par Zac Efron, le plus souvent possible torse nu. Une nouvelle guerre locale commence... Le scénario — signé à dix mains ! — possède plusieurs atouts. D'abord, des personnages improbables de stupi­dité, dépourvus de tout sens pratique, qui deviennent peu à peu de désopilants héros de cartoon. Comme si le film contribuait (en le déplorant) au triomphe de la bêtise contemporaine... Autre façon de surfer sur l'air du temps : une guerre des sexes réactua­lisée. Le personnage de loser joué par Zac Efron dit ainsi la déconfiture totale du playboy hétéro bas du front, mis au rancart par les moeurs d'aujour­d'hui. Ce n'est pas une mauvaise nouvelle. — Aurélien Ferenczi

  2. Le Monde
    par Isabelle Regnier

    Dommage qu’une écriture désinvolte empêche les personnages et les situations d’atteindre leur plein potentiel. Le film vaut toutefois pour quelques gags, à commencer par les gamelles que se prend Zac Efron, vieux beau avant l’âge qui se rêve jeune premier et paye sa présomption au prix fort.