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Le film est une succession de saynètes vivaces et décousues, qui s'enchaînent sans transition. (...) Burnett ne se laisse aller ni au discours victimaire ni à la dénonciation. Il plonge dans le quotidien des habitants du quartier, qu'il filme avec tendresse, sans complaisance, comme des individus inscrits dans un territoire et dans une culture, mais libres avant tout.
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A la différence de ses collègues de la Blaxploitation, le réalisateur ne donne ni dans le polar ni dans le film d’action mais dans le réalisme social. Ainsi son héros revendique une « ghettoïsation », que lui reproche son frère, et reste attaché aux lieux et aux valeurs de la communauté noire. La délinquance croissante, la drogue, le poids de la religion, le fossé qui se creuse entre une fraction de la population qui accède à la bourgeoisie et celle des ouvriers, les amis morts ou emprisonnés : Charles Burnett filme la vie quotidienne du ghetto avec des acteurs plus ou moins professionnels, un tableau humaniste mais néanmoins politique.
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Film inédit de 1983 au réalisme social édifiant.
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La mise en scène ressemble au héros : elle hésite, flâne. S'il insiste sur les injustices réservées à son peuple, Charles Burnett n'hésite pas à lui faire (gentiment) la morale : ne vous droguez pas, ne vous battez pas... Instructif, donc, à défaut d'être totalement convaincant.