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Le tissage entre passé et présent, entre les régimes d’images, entre les paroles, fait des Yeux brûlés une ample méditation réflexive sur l’acte photo/cinématographique dans le cadre de la guerre.
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Subjuguant de beauté, le film se mue en une réflexion sur l'ambiguë cinégénie de la guerre.
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Il faut découvrir ce film de commande détourné d'à-peine une heure qui, sous couvert de raconter le travail des reporters de guerre photo et de servir le Service Cinématographique des Armées, nous raconte par chance quelque chose de plus puissant.
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Les Yeux brûlés racle le vieux fond transcendantal de la guerre, lieu primal dont ces vétérans sont les précieux témoins : il y a bien quelque chose de l’ordre du tabou mis à jour, festin de la mort et de l’image tenu secret au-dedans du conflit.
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Le montage des archives est proprement fascinant, faisant rimer 14-18 et Diên Biên Phu, la Libération de Paris et les opérations en Algérie - fascination que les battements de cils de la comédienne, et sa lassitude exaspérée, contribuent à mettre en question et en déroute.
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Une réflexion dérangeante, quasi taboue quand elle interroge les notions de plaisir et de beauté de la guerre.