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Un ballet en trois temps. Voilà comment Damien Manivel (qui fut danseur contemporain avant de devenir cinéaste) a conçu cet hommage à la mythique danseuse Isadora Duncan, dont la vie fut brisée par la mort accidentelle de ses deux enfants. Une danseuse dans un studio avec, en voix off, des extraits de la bio de Duncan. Puis, une chorégraphe qui prépare un spectacle autour d’elle avec une danseuse atteinte du syndrome de Down. Et enfin une femme noire âgée rentrant chez elle bouleversée après la découverte de ce spectacle. Le geste est poétique et gracieux. Mais comme toujours chez Manivel (Un jeune poète), la cérébralité finit par prendre l’ascendant sur tout le reste et créer une distance avec le spectateur non familier de son travail. Tout le contraire, au final, de la liberté qu’avait su insuffler Duncan en faisant voler en éclats l’univers parfois corseté de la danse.