-
Quitter Paris et traverser la France à pied. Pour oublier un très vilain traumatisme lié à une ville, à une voiture et à la perte de certaines émotions, le documentariste narrateur prend la route en plein hiver avec l’espoir de regagner au forceps un bonheur disparu. Sa solitude croise celle de personnages surprenants, attachants ou déprimants, quelque part entre l’émission J’irai dormir chez vous et les road trips sociologiques de Depardon. L’exercice est souvent trop nostalgique, mais le voyage se révèle étrangement thérapeutique.
Toutes les critiques de Le bonheur, terre promise
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
En traversant la France à pied du sud au nord, Laurent Hasse réalise un beau documentaire, à la fois introspectif et aventureux, à la rencontre de ses contemporains.
-
Désirant éprouver ses jambes après avoir failli en perdre l’usage, méditant sur les conditions de vie dans la France contemporaine et aspirant à découvrir un pays qu’il disait ne pas connaître, Laurent Hasse a choisi de l’arpenter de la Cerdagne à la mer du Nord, en rencontrant ses habitants et parfois parler du bonheur et du malheur. Notre chance est qu’il ait voulu en faire un film, Le Bonheur... Terre promise, point de rencontre de l’urgence d’une quête individuelle et du désir de cinéma.
-
Cette coupe verticale du territoire français révèle une succession d'intimités blessées, avec, au dernier plan, la mer du Nord.
-
Portraits en creux, paysages gorgés d'automne, rencontres de hasard, Le bonheur... est une douce odyssée qui s'achève sur un rire heureux lorsque la mer, enfin, paraît. Une bouffée d'air pur.
-
Ce qui frappe en premier lieu dans Le bonheur, terre promise, c’est la grande délicatesse de Laurent Hasse. Il ne filme jamais les gens par surprise, ne leur braque jamais son objectif en plein visage sans leur consentement. Ses personnages, on les découvre assis dans leur cuisine, debout dans leurs étables ou accroupis au bord d’un ruisseau. Et quand ils se laissent aller à des confidences intimes, Hasse n’abuse pas du plan rapproché sur les larmes - au contraire, il offre un plan très large sur la maison, dans la nuit, dont on ne distingue que la lumière derrière les fenêtres, avec la voix en « off », comme s’il voulait protéger leur pudeur. Une mise en scène très fine qui évite au film de sombrer dans le voyeurisme.
-
Equipé d'une toute petite caméra, sans perche ni trépied Laurent Hasse saisit de très beaux moments (...) Avec ce documentaire léger et profond, on arche !
-
Évoquant le périple d’une traversée de la France à pied, ce documentaire humble et authentique mérite l’attention.
-
En focalisant son récit sur le thème, bien vague, de la conception du bonheur, Laurent Hasse enchaîne les lieux communs et passe à côté de l'essentiel.