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Dans une dictature imaginaire, le "président", qui fait face à un coup d’État, envoie sa famille à l’étranger et reste seul avec son petit-fils. Sa tête étant mise à prix et la colère des habitants étant vive, le tyran et le petit garçon doivent se cacher sous les oripeaux de musiciens des rues. Après une scène d’ouverture spectaculaire qui voit le despote plonger une ville entière dans le noir d’un simple coup de fil, la fable politique se déroule sans véritable surprise. On saisit bien la parabole sur la violence qui engendre la violence, l’idée du film étant venue au réalisateur iranien (en exil depuis le milieu des années 2000) lors du renversement de plusieurs dirigeants arabes. Dans des décors d’un autre temps, le message de bon aloi produit des images au sens très actuel. Reçu cinq sur cinq.
Toutes les critiques de Le Président
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Émailler son road movie de respirations poétiques l'adoucit sans en diminuer sa force. (...) Aussi lucide et cruelle soit-elle, cette fable laisse heureusement entrevoir une lueur d'espoir.
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Ce film drôle et cruel est un petit bijou d'insolence signé par un cinéaste iranien en exil...
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Prêchant la réconciliation, voulant accréditer l’idée que les dictateurs, fût-ce les plus cruels, ont eux aussi leur part d’innocence, cette fable se révèle au final assez ambiguë.
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Makhmalbaf réussit un audacieux numéro d'équilibriste qui invite à réfléchir plutôt que de condamner.
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Inspirée des printemps arabes, une fable drolatique de l’Iranien Mohsen Makhmalbaf qui en dit plus sur la survie en milieu hostile que sur l’aspiration d’un peuple à la liberté.
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Malgré ses défauts et peut-être plus que par ses idées, "Le président" nous touche par sa profonde vitalité.
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Aux confins de l’absurde, du burlesque et de la philosophie politique, le finale en forme de point d’interrogation peut, grâce au mélange d’énergie sensible et de facticité revendiquée par cette parabole, énoncer ouvertement des questions aussi brûlantes qu’au temps de Montaigne, et auxquelles nul n’a encore trouvé les réponses.
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À travers l’itinéraire de ce dictateur en fuite, flanqué de son petit héritier, l’auteur de "Kandahar" (2001) signe un film haletant, offrant plusieurs niveaux de lecture, riche d’observations lucides sur les méandres de la nature humaine.
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Les jolis moments de poésie font oublier la caricature, pleine d’humour certes, mais appuyée des abus de pouvoir du président et de sa famille bling-bling.
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Cette fable pacifiste pesante déplore l'usage de la violence, qu'elle soit le fait des princes ou des peuples. Jusque-là, on est d'accord. Le hic, c'est que le cinéaste iranien s'en tient là...
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Le film a des allures d’europudding mal fagoté rejouant l’idée profondément anti-cinégénique que toute bonne représentation d’une dictature se doit de n’adopter que deux couleurs : marron et gris.