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Du ghetto de L.A. au Golgotha, Albert et Allen Hughes n'ont rien perdu de leur virtuosité. C'est d'ailleurs l'énergie de la mise en scène, plus que le scénario, un peu sentencieux, qui relève cette nouvelle et énième vision de la fin du monde.
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Plusieurs films postapocalyptiques ont déjà exprimé, par le passé, cette idéologie messianique ; c’est même une des clés du genre. Mais jamais celle-ci ne s’était faite aussi littérale, aussi conquérante, aussi peu soucieuse de se fondre dans de moelleuses métaphores (à l’instar des Fils de l’homme ou de 2012, par exemple), même si, par souci œcuménique, le Coran et la Torah sont ramenés à égalité à la toute fin. Bush parti, les bigots rôdent toujours…
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Sérieux comme un pape, Denzel Washington répand tantôt la bonne parole, tantôt des bourrepifs dans ce film d'action apocalyptique bourré de ralentis et de clichés.
On s'ennuie pas mal et le fond religieux de l'affaire laisse perplexe. -
Les acteurs en font des tonnes, certains (Gary Oldman ou Malcolm McDowell, déjà pas vraiment des modèles de sobriété), jusqu'à la clownerie.
Le souvenir de fictions apocalyptiques dignes de la saga des Mad Max, de séries B d'arts martiaux chinois, de westerns spaghettis, de films de sabre japonais vient sans cesse, mais agréablement, parasiter une trame particulièrement squelettique.
La fin du récit révèlera quelques surprises. La morale philosophique y est indiscernable du gag. L'ensemble n'est néanmoins pas dénué de charme.
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Mad Max a eu un bébé avec La Passion du Christ, il n'est pas beau à voir.