Première
Lu, onze ans, coule une existence plutôt paisible dans son foyer d’accueil hollandais entourée d’enfants et de Henk, son serpent de compagnie. Un soir, sa mère disparue revient la chercher. Fard à paupière bleu ciel, short en jean et santiags de cow-boy aux pieds, Karina est une excentrique. Elle embarque sa «kiddo» sans demander l’autorisation pour sa maison natale en Pologne, où sa mère a planqué de l’argent. Avec ça, elles pourront s’acheter une maison et être heureuses ensemble. Cette quête un brin artificielle est le prétexte à un fabuleux road-trip mère-fille à travers les Pays-Bas. Zara Dwinger narre avec beaucoup de grâce l’aventure de ses deux personnages, porté par de nombreuses figures de style visuelles - lorsque leur voiture tombe en rade et s’enflamme, des feux d’artifices s’en échappent. Derrière ses airs mélancoliques, Le jour où j’ai rencontré ma mère est un splendide feu de joie.
Emma Poesy