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Il y a quatre temps dans Le Gamin au vélo, comme des mouvements musicaux qui sont d’ailleurs ponctués, à leur terme, de courts extraits du concerto no 5 de Beethoven. Chacun des trois premiers raconte une douleur morale, sans pathos ni démonstration, avec une simplicité extraordinaire. Le dernier, lumineux, apaisé, se clôt sur une douleur physique. De celles dont on se relève, surtout quand on sait désormais où aller... La fluidité du film est sidérante : il coule de source. Rien ne nous est expliqué, et pourtant, chaque personnage est limpide, y compris dans ses secrets non révélés.
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Ce qui est présenté par une partie de la presse comme le premier film lumineux et ensoleillé des frères Dardenne s'impose surtout comme une oeuvre incroyablement sur-écrite et molle du genou.
Toutes les critiques de Le gamin au vélo
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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(…) un véritable conte de fées.
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Le Gamin au vélo (…) tord le cœur du spectateur avant de le combler de bonheur.
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Sans temps morts, sans psychologie, sans pathos, osant, pour la première fois chez les Dardenne, quelques lumineuses envolées musicales, Le Gamin au vélo suscite une émotion d'autant plus pure qu'elle échappe au discours édifiant.
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Puissance de la mise en scène : cette sensation « sur le vif » repose, en vérité, sur un minutieux travail de répétitions… (…) Le suspense moral du Gamin au vélo – le suspense tout court, au vu de la tension des scènes d’action – est aussi secouant que dans L’Enfant.
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Les Dardennes filment un gamin de 12 ans abandonné par son père et flirtant avec la délinquance. Un sommet de cinéma digne, subtil et émouvant car dépouillé de tout effet larmoyant. Leur plus beau film à ce jour.
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Une nouvelle leçon de cinéma épuré jusqu’à l’os (...) Thomas Doret est fracassant.
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Dans sa forme comme dans son fond, authentique petit joyau hollywoodien, au sens artisanal et esthétique du terme. Un film dont l’alchimie rappelle celle des fables sociales transposées en western ou film noir à l’époque du meilleur Hollywood.
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Les Dardenne filment l’émotion à l’état brut. On a envie de prendre dans ses bras ce gamin plein de rage. Le drame se fait miraculeusement conte de fées, grâce à l’intervention lumineuse et généreuse de Cécile De France.
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Les Dardenne font monter la dramaturgie par touches, en laissant le spectateur s’approprier les lieux qu’ils filment. On en sort ému.
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La place qui est donnée ici à l'émotion n'a pas à être invalidée au motif que les films contemporains sont si prudents qu'ils la tuent en la dosant.
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Le premier réflexe est de dire : Les Frères Dardenne font toujours le même film (…) Mais le plaisir des cinéastes monomaniaques réside évidemment dans les infimes changements qui s’opèrent d’un film à (…) des films de plus en plus beaux, variés et parfaits. Un travail d’orfèvres.
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Ce récit d’un enfant souhaitant retrouver son père est sans doute le film des Dardenne le plus grand public. Il a reçu un accueil chaleureux en compétition officielle à Cannes.
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Habitués de Cannes, Les Frères Dardenne sont de nouveau en lice avec cette histoire simple et touchante. Une fois de plus, leur cinéma humaniste, mais pas franchement gai, fait mouche. L’émotion s’impose, moins de tout pathos