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Appliquant aux Indiens du Mato Grosso le thème rebattu des indigènes qui affrontent l’impitoyable modernité pour renouer avec leurs racines culturelles, l’Italien Marco Bechis s’est fendu d’un film visuellement impressionnant et solidement interprété par des comédiens non professionnels. Mais le fait d’avoir adopté le point de vue des Indiens comporte peut-être plus d’inconvénients que d’avantages. Parce qu’au-delà de nous faire partager leurs problèmes et contradictions (le choc des générations, l’obscurantisme religieux, l’influence du surnaturel qui s’exprime de façon presque surréaliste), l’histoire ne fait que survoler d’autres sujets également complexes : les effets du tourisme et de l’agriculture sur l’écologie, les relations interethniques... Dommage aussi que Bechis n’ait pas su éviter l’ornière du manichéisme.
Toutes les critiques de La terre des hommes rouges
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Un intense moment de cinéma qui dit les injustices et nous rappelle cette définition de l’anthropologie donnée par le père de cette science: « Interpréter et analyser les différences », Claude Lévi-Strauss, auquel on pense souvent durant la projection, qui, dans les années 30, vécut dans le Mato Grosso, aimerait, la chose est sûre, ces « tristes » hommes rouges.