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Pas vraiment scotchante d’un point de vue formel (on met quelques minutes avant de réaliser qu’il s’agit de marionnettes animées, la 3D lissant tout), absolument pas effrayante, drôle à de rares occasions, bardée de références encombrantes (Sixième Sens, les fi lms de zombies, Carrie...), cette comédie d’horreur est aussi étrange que le pouvoir de son jeune héros. À qui s’adresse-t-elle ? Ni aux kids (trop impressionnables), ni aux ados (peu impressionnables), ni aux adultes (aucune impression). Bref, Chris Butler et Sam Fell semblent avoir faux sur toute la ligne. Pourtant, à mesure que l’histoire avance, un certain charme opère. L’hommage sincère au genre et l’amour immodéré porté aux freaks évoquent le Tim Burton des débuts, celui de Beetlejuice qui faisait de la série B avec une passion et un appétit communicatifs. Il y a de cela dans L’Étrange Pouvoir de Norman, issu, ce n’est pas un hasard, des studios Universal. Le message du film (rester soi-même, ne pas dévier, rassembler), aussi simple soit-il, n’est pas défini par les mots mais par l’action. C’est grâce à ses actes de bravoure et/ou ses décisions prises dans l’adversité que chacun des jeunes personnages va trouver sa juste place et son bon emploi – en un mot, grandir. Cette morale très américaine de l’unité (familiale, communautaire, nationale) peut irriter ou tomber à plat chez nous. Mais, en passant outre, vous avez des chances de savourer un bon moment.
Toutes les critiques de L'étrange pouvoir de Norman
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Emportée par l'énergie d'une tripotée de personnages plus varis que narure, cette comédie "zombiesque" a tout pour illuminer le monde des vivants (...)
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(...) la comédie fantastique clin d'oeil attendue [se transforme] en un tour de force cinématographique renversant.
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par Nathalie Dassa
"ParaNorman" saisit par sa fluidité du mouvement, son souci du détail, sa magnifique photographie, ses jeux de couleurs, ses cadrages inspirés, ses décors et ses personnages fabuleux (...) le tout porté par une mise en scène maîtrisée.
Ce pur geek movie qui rebrasse ses classiques horrifiques pour les digérer admirablement en un film d’animation original et personnel, est donc une belle réussite, belle notamment par ses prouesses techniques qui nous laissent pantois.
Truffés de clin d’œil et de références au genre qu’il s’ingénie à parodier, ParaNorman souffre toutefois d’un rythme en forme de yoyo et d’une histoire qui a du mal à tenir la route jusqu’à son terme. Mais question animation c’est le top.
Un film super mignon tendance Les Noces Funèbres de Tim Burton qui ne fera pas peur aux petits. Avec des personnages secondaires rigolos et une technique d'animation pleine d'un charme vintage fort attachant.
L’esprit de Tim Burton souffle sur ce récit initiatique généreux et ultraréférencé, de l’humour noir de la série Scooby-Doo à l’hommage aux réalisateurs de l’âge d’or du cinéma de genre (George A. Romero, John Carpenter) et aux monstres cultes de la Hammer. Le divertissement est soigné : un antihéros attachant, de l’aventure, du rythme, de l’émotion, des effets saisissants – à déconseiller aux plus jeunes –, une 3D dynamique.
Avec sa passion dévorante pour les films d’horreurs et son obsession pour les zombies, Norman n’est pas un ado comme les autres. Introverti, il a le don de communiquer avec les morts, et notamment sa grand-mère, ce qui agace son père et lui vaut d’être la tête de turc du collège. Mais voilà qu’un sortilège s’abat sur sa petite ville, célèbre pour avoir jadis brûlé une jeune sorcière. L’avenir des habitants de Blithe Hollow repose dès lors entre les mains de Norman... Réalisé avec la technique de Stop-Motion (image par image), chère à Tim Burton, et des personnages en résine, voilà une pure merveille du cinéma d’animation.Visuellement somptueux, bourré de références aux classiques du genre horrifique, ce vrai film de zombies, avec son approche intelligente de la différence en bandoulière, regorge de détails hilarants et d’humour pour tous. Doté d’une 3D de qualité, chaque plan est un spectacle à lui seul. Avec Norman, quel bonheur d’avoir les chocottes. Du très grand art à découvrir à partir de 7 ans.
Le studio Laika déploie des trésors d'imagination pour un récit initiatique particulièrement émouvant.
Le sujet aura de quoi faire frissonner de trouille les gamins trop impressionnables, mais pour qui a l'imagination fertile et débridée, il y a dans ce spectacle visuel et aventurier la promesse d'un divertissement bien déjanté.
De George Romero (évidemment) à Scoubidou, ce premier long métrage à quatre mains (...) est un festival de dérision et de clins d'oeil hilarants.
Ingénieux et fourmillant de détails, même s'il est meilleur dans son horreur imaginative que dans son impact comique. Ce n'est pas vraiment du niveau de Coraline, mais c'est un gentil amusement estival avec quelques côtés sombres.
On pourrait taxer de gothique bubble-gum ce film d'animation (...) qui rame manifestement derrière son maître, Tim Burton. Pas la peine de décortiquer l'oeuvre en détail.