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Un zombie homo couche avec des cadavres encore frais afin de les ramener à la vie. Fidèle à sa réputation de cinéaste provocateur, Bruce LaBruce signe une dérive hallucinatoire plus politique que gratuitement polémique – ne serait-ce que dans sa manière de filmer frontalement la misère sociale de Los Angeles et métaphoriquement le spectre du sida.
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Le réalisateur n'est pas le premier à aimer jongler avec les genres cinématographiques, au risque de se les prendre sur la tête.
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(...) On n'arrive pas à recommander aux uns et aux autres la vision de cette bouffée délirante, filmée avec un mélange de brutalité digitale et de nostalgie pour les approximations du cinéma underground du siècle dernier.
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Dépourvu du moindre dialogue, le film suit la trajectoire répétitive et aveugle de son personnage de mort vivant, immergé dans les bas-fonds de Los Angeles : backrooms crasseuses et tunnels souterrains sont les seuls décors de ses baises nécrophiles.
Parfois à la limite de la série Z, Bruce LaBruce revendique plutôt une forme d’amateurisme, un dépouillement extrême du genre (faux raccords, effets spéciaux artisanaux…), propices à retrouver la poésie des origines du mythe zombie – le plus mélancolique des monstres de cinéma. -
Comme prévu, la rencontre du réalisateur canadien Bruce LaBruce, cinéaste gay branché, et de l'acteur François Sagat, star du porno, ne fait pas dans la dentelle. Joliment peinturluré de la tête aux pieds, sexe inclus, le hardeur incarne un zombie-clodo qui se soulage (et plus) dans les plaies béantes de cadavres qu'il ramasse dans les bas-fonds de Los Angeles. C'est très gore et très X. Et plus amusant que répugnant