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Avide de nouveaux horizons, Zico, 20 ans, embarque sur un cargo au Havre. Des tensions vont l’opposer aux hommes d’équipage. Les fantasmes d’ailleurs, façon Corto Maltese, virent rapidement de bord dans la tête du jeune héros (Kevin Azaïs, remarqué dans Les Conqué- rants). Son aventure sera avant tout mentale. Adapté d’une nouvelle de Joseph Conrad, le fi lm se présente comme un mystérieux survival marin, dans lequel la menace est intérieure : le monstre à domestiquer est moins le déchaî- nement des vagues que le rafi ot sur lequel Zico cherche à garder son équilibre existentiel. Décati, rouillé, fumant, ce volcan mécanique risque à tout instant d’exploser et de se perdre en mer – tout comme la raison des marins, déjà bien amochée. Mené par un capitaine mi-tendre mi-lunatique (le formidable Jean-François Stévenin) et son second, plus rationnel (Samir Guesmi, toujours aussi intense), ce drôle d’équipage nous entraîne dans une odyssée hallucinée, qui tangue élégamment entre un romanesque empêché et l’abstraction métaphysique. Éric Vernay
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Un cargo qui n'inspire nul espoir de grande traversée, un capitaine qui semble surtout voyager dans ses pensées et un jeune homme qui, en montant à bord, se verrait bien, lui, aventurier... Dans cet univers surgi d'une nouvelle de Joseph Conrad, les voyages qui forment la jeunesse deviennent presque métaphysiques. Voilà un matériau séduisant mais ardu pour cette première fiction du réalisateur de La Peau trouée (2004), documentaire déjà tourné en mer. L'ambiance littéraire et intimiste nous ramène, cette fois, sur un terrain connu du cinéma français. Un peu trop sage, un peu trop réfléchi, le film bénéficie heureusement de la fougue juvénile de Kévin Azaïs. — Frédéric Strauss
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Malgré une belle brochette d'acteurs dont Kévin Azaïs et Samir Guesmi, le film, dénué de scénario et avec une mise en scène de poids, touche le fond.
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Rien ne prend dans ce récit d’apprentissage bancal, qui ne trouve jamais la bonne distance entre réalité et abstraction, intime et immensité.
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Ce que le cinéaste imaginait comme un "survival romanesque", soit une fresque d’aventures romantique, se réduit trop souvent à l’écran à une enfilade assez mécanique de rebondissements, aggravés par quelques maladresses d’écriture.