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Dans Les Beaux Gosses, Riad Sattouf rendait hommage aux garçons turbulents de la BD francophone, de Totoche au Grand Duduche. Avec Jacky au royaume des filles, il reprend l’esprit anar et con d’Hara-Kiri. Dans cette comédie d’anticipation où les garçons en burqa (!) n’ont plus aucun droit, Jacky va tout faire pour séduire la Colonelle, héritière du trône matriarcal de Bubunne... Comme Bertrand Blier dans sa période Calmos, le réalisateur pousse loin la satire sans peur du ridicule et de l’étiquette de phallocrate que l’on va lui coller. Mieux vaut en rire qu’en pleurer.
Toutes les critiques de Jacky au royaume des filles
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Un fable hilarante, sévèrement montée sur "bubunes"
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le pari est gonflé et l'inversion des sexes apporte à ce conte défait une saveur inédite. Jacky est finalement une "romcom" (Romantic Comedy) à l'envers.
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Riad Sattouf fait fi de tous les poncifs pour dénoncer le patriarcat dominant, en traitant d’une société matriarcale imaginaire. La démonstration s’effectue bien entendu par l’humour, mais aussi la création d’un univers original, cohérent et signifiant.(...) Drôle et édifiant.
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Jacky au royaume des filles brocarde, plus largement, la bêtise de ceux qui hiérarchisent les sexes, dans quelque sens que ce soit. Le film s'empare de situations contemporaines — principalement la résistance à la privation de liberté — et les passe dans une moulinette d'une grande puissance burlesque. Ce n'est pas la manière la plus sotte de parler du monde
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On rit devant l'énormité du propos et des situations.
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Charlotte Gainsbourg épatante en colonelle, Anémoneen dictatrice et Didier Bourdon en bonniche sont entrés dans son délire avec gourmandise.
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Faille et détournement sont les deux mamelles du rire de ce second film de Riad Sattouf, après "Les Beaux Gosses", alors que le simple renversement des rôles (...) eût été lassant, voire lourd. Là, au contraire, c’est «Ubu et la théorie du genre», tout le monde passe à la trappe, (...), la perversité polymorphe de Sattouf nous fait le retrouver partout où on ne l’attend pas, moyennant plusieurs saltos arrière de l’intrigue.
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Bien qu’imparfait, le résultat a le mérite de son audace et de sa créativité, deux vertus qui manquent cruellement au cinéma français actuel.
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Novlangue hilarante, parodie grinçante et partition rêvée pour son acteur des "Beaux Gosses", l’excellent Vincent Lacoste, Riad Sattouf exploite l’éventail comique déployé par ce drôle de postulat avec une malice et une précision remarquables. D’accord, tout n’est pas réussi (le dernier quart d’heure se traine un peu, quelques gags tombent à plat), mais rien que pour l’audace du geste et la myriade d’idées poilantes, on reste mille fois preneur.
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Après la belle surprise Les beaux gosses, Riad Sattouf s’essaye à la comédie déjantée se déroulant dans un monde imaginaire où les femmes ont pris le pouvoir. Plaisant à regarder, Jacky au royaume des filles pèche cependant dans une course aux gags obsessionnelle qui désamorce hélas sa portée politique.
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Impossible de ne pas saluer l’ambition de créer un monde de tout pièce, d’une cohérence et d’une folie de tous les instants. Impossible aussi de ne pas être gêné par un manque cruel de dramaturgie et de rythme.
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M^me ceux qui ont aimé "les beaux gosses", risquent d'être déstabiliser par ce Cendrillon d'anticipation vraiment loufdingue.
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Ce film nous dévoile une sensibilité encore mal connue de nos jours, celle des hommes, toute religion confondue. Un double jeu entre imaginaire débridé et réalisme. Un dosage subtil qui, en évitant le premier degré, touche le spectateur.
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Tentative ambitieuse que de vouloir plonger le comique de portrait des "Beaux gosses" dans le bain littéraire du conte philosophique. Ambitieuse mais, disons-le d'emblée, partiellement ratée.
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Le béaste/cinéaste Riad Sattouf retrouve son partenaire de crime Vincent Lacoste pour une fable uchronique qui tranche radicalement avec ce que la comédie franchouillarde a pour habitude de proposer.
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Après Les Beaux gosses, Riad Sattouf imagine un royaume où les femmes font la loi et les hommes portent la burqa. La satire est amusante au début puis assez laborieuse.
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Une fable très farfelue qui inverse les rouages de la domination masculine.
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En une succession de tableaux, le film déploie un burlesque noir audacieux, à défaut d'être toujours drôle. Le résultat, inégal, traduit l'attitude de Riad Sattouf vis-à-vis de son film, alliage de grande ambition fictionnelle, et graphique, avec une forme de décontraction potache qui trouve sa pleine expression dans un invraisemblable dernier plan, totalement bricolé et violemment subversif.
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Un argument prometteur doublé d’un casting épatant ne tient pas forcément la longueur. La première partie, dans un décor ahurissant, mange allègrement son pain blanc. La seconde ne trouve pas de vrai deuxième souffle. Une chose est certaine, Jean Yanne aurait adoré. Quant à la dernière image, disons qu’elle compte un gag aussi suprême que son Guide.
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Promesse déçue : sur la condition des femmes, sur l'intégrisme, Riad Sattouf reste tellement à la surface qu'il se garde, assez lâchement, de déranger.
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Riad Sattouf s'essaie au débat sur le gender avec ses deux armes : l'absurde et le sexe. Grinçantes, gênantes, parfois un peu longues, les péripéties de Jacky sont également drôles. Un étrange ovni.
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On pourrait disserter longuement sur le miroir philosophico-subversif qu’offre ce film plein de bonnes intentions, s’il ne diffusait pas très vite un méchant et persistant malaise quand on attendait une comédie. Plus potache que satirique, sans réussir à faire rire, Jacky donne, sans cesse, le sentiment que son réalisateur a trop fait confiance à son idée. Du coup, il a délaissé le scénario mais surtout les dialogues qui se révèlent bien trop plats. Quel dommage !
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En freestyle, Riad Sattouf pousse l'absurde à l'extrême, échange les sexes, bouleverse les époques, multiplie les références à l'actualité, parle entre autres de l'humour pris en otage par le politiquement correct. Bref, tente des situations, des gags, des contre-emplois. Là où le bât blesse, c'est que sa blague est amusante cinq minutes.
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L’attente était forte, et le résultat sans être déshonorant a du mal à soulever l’enthousiasme. (…) le film se retrouve ainsi dans un étrange entre-deux, à peine plus poussé que le sketch surproduit, encore trop loin du conte voltairien.
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Si le scénario, décalé, va jusqu’au bout de son postulat, le rire n’est pas toujours au rendez-vous. Mais Charlotte Gainsbourg, Anémone, Vincent Lacoste et les autres s’en donnent à coeur joie.
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Toujours inspiré de son œuvre de dessinateur et scénariste BD, Jacky au royaume des filles incarne une louable ambition de satiriste athée, minée par des mises en situation déceptives.
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Ça amuse cinq minutes parce que la dictatrice est incarnée par Anémone et sa fille par Charlotte Gainsbourg, mais c’est laborieux à la longue. Brillant auteur de BD, Riad Sattouf confirme qu’il n’a pas l’étoffe d’un metteur en scène.
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Le scénario est original, amusant. La réalisation, un peu moins. Est-ce le trop grand écart entre l'ambition du sujet et la trivialité du ton ? On touche là peut-être aux limites du genre.
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L'exercice devient vite laborieux, s'arrêtant à la frontière du franc délire pour cause de platitude visuelle et de redondance d'effets comiques.
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Malheureusement, les gags, parfois bons quoique enchaînés un peu mécaniquement, semblent flotter dans ce film trop produit, comme les personnages flottent dans leurs tuniques. Et pour ce qui est de l'imaginaire fantaisiste du film (...), il se révèle aussi pesant qu'une suite de trop des "Visiteurs" ou qu'un énième opus des aventures d'Astérix (....).