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Frédéric Louf situe l’action de son premier film après mai 1981, époque où « tout était possible ». Il décline ensuite cette belle déclaration d’intention jusqu’à son dénouement attendu et conformiste, le « retour à l’ordre ». Entre les deux, Louf filme des élans, des courses et des chutes avec appétit. Pierre Niney, physique à la Louis Garrel en plus lunaire, est l’interprète idéal de ce héros qui n’est pas le dernier des romantiques.
Toutes les critiques de J'aime regarder les filles
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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C’est désenchanté, délicieux et, au bout du compte, drôle.
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(...) les acteurs sont formidables (...) On ressort de cette bluette d'hier avec le sentiment que plus le temps passe vite, plus la jeunesse dure longtemps.
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L’auteur n’en rajoute pas dans le vintage ou la reconstitution à clins d’œil. Mais il retrouve, à sa manière impressionniste, l’élan et les illusions d’une époque.
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Sans esprit militant, il nous livre une jolie moralité politique: contre la société et surtout contre les adultes, il n'y a de vrai que la fantaisie, l'art et l'amour.
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Elle n’est pas désagréable, cette éducation amoureuse et sociale, où un jeune provincial des années 1980 s’invente un pedigree fortuné pour séduire une étudiante des beaux quartiers parisiens. Mais on y cherche en vain le mordant visuel et politique qui en aurait fait autre chose qu’une chronique privée des nuances et de la mélancolie qu’elle semble viser de la première à la dernière image.
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Il aurait pu se jouer là une plaisante fable sur la prédestination sentimentale et idéologique à l'âge de la terminale, mais le film, obsédé par le conformisme et la sagesse, en vient à rejeter tout ce qui pourrait le faire sortir des sentiers battus du film sensible.
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Premier long métrage de Frédéric Louf, à qui l’on doit notamment une série d’animation pour France Télévision, J’aime regarder les filles évoque l’éducation sentimentale d’un bachelier à la veille de l’élection de François Mitterrand en 1981. Une fiction aux teintes autobiographiques pour son auteur, qui a choisi pour titre du film un tube de Patrick Coutin, représentatif de cette année-là.