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(...) la tonalité générale du film - à la fois drôle, piquant, intelligent, sans jamais tomber dans une intrigue trop "cartoonesque" - emporte l'adhésion.
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Du beau monde a embarqué sur le navire où Gwyneth Paltrow reprend son rôle de secrétaire-nounou et Favreau se réserve celui du meilleur ami tête de Turc.
Dans le camps des « gentils », Scarlett Johansson étrenne des combinaisons moulantes ayant pour effet secondaire de désintéresser soudain certains spectateurs de l'intrigue. Dans celui des « méchants », Mickey Rourke, monolithe couvert de cicatrices et de tatouages, pose un regard désabusé sur Sam Rockwell, businessman retors.
Favreau laisse à chacun la possibilité de faire son tour de piste, mais offre le plus beau rôle à l'exceptionnel Don Cheadle, officier déchiré entre son devoir et son amitié pour le héros. Au mileu de ce chaos, Robert Downey Jr. règne avec un charisme serein entre bagarres casse-tout et dialogues à l'emporte-pièce. Si l'intrigue est moins complexe que celle du premier volet, l'action, l'humour, le suspense et la romance sont toujours présents démontrant avec éclat qu'il n'y a pas de mal à se faire du bien au cinéma. -
Cette suite remplit largement son cahier des charges. Plus rythmée que le premier opus, qui se consacrait à la genèse du superhéros, cette nouvelle aventure de l’homme de fer se révèle aussi plus dense: le scénario s’attarde sur la psychologie complexe de Tony Stark, qui traverse une mauvaise passe, tout en préservant l’humour délicieusement cynique et les scènes d’action spectaculaires aux effets spéciaux dernier cri qui avaient fait le succès d’Iron Man. Robert Downey Jr. excelle dans le rôle du justicier mégalo, Mickey Rourke incarne avec sobriété son ennemi juré. Sans oublier une bande originale adéquate, qui aligne les tubes du groupe mythique de hard-rock AC/DC.
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Déjà produit par Marvel Studios, le premier « Iron Man » était une bonne surprise, cette suite aussi : à peine si l’on déplore quelques longueurs dans ces deux heures huit minutes d’humour, d’effets spéciaux et de bagarres robotico-homériques. Encore une fois, le (super-) héros séduit par son humanité et son épaisseur, mort en sursis d’un côté, cabot exaspérant de l’autre. Downey Jr s’en donne à coeur joie, secondé par deux divines créatures : Gwyneth Paltrow et la nouvelle recrue Scarlett Johansson, fatale en veuve noire. Franchement, on s’amuse.
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Cette suite fonctionne, comme l'épisode précédent mais avec moins d'ambigüité (on sait qu'il est le gentil de cette histoire), sur la peinture d'un personnage principal narcissique et mégalomane, au premier abord peu sympathique. Celui-ci s'oppose à l'Etat et à sa bureaucratie dans une optique autant libertaire que purement individualiste.
A vrai dire, chaque spectateur pourra se satisfaire de cette défiance vis-à-vis du gouvernement fédéral et des politiciens en fonction de ses convictions idéologiques. Effleurant souvent la parodie, marquant un surplace en milieu de récit, ce divertissement adolescent où la sexualité (les rapports entre le héros et son ex secrétaire) relève de la chamaillerie pré-pubertaire semble toujours se tenir au bord de ce qui pourrait le lester d'une intensité véritable.
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par Gael Golhen
Toutes les critiques de Iron Man 2
Les critiques de la Presse
Le premier Iron Man avait étonné par sa relative modestie. Robert Downey Jr en marcel s'amusant à faire de la fonderie dans des caves afghanes, avant d'affronter un vague ennemi oedipien... dans un énorme blockbuster américain ? Forcément ça surprend. Vu le succès colossal de son film, Jon Favreau est passé en mode industriel pour la suite. Multiplication des méchants, des femmes, des intrigues et même des lieux (on passe des US à Moscou et Monaco). Le résultat part dans tous les sens, ne s'embarrasse jamais de psychologie ou de subtilité narrative (mais est-ce vraiment ce qu'on lui demande) et se laisse voir agréablement notamment pour la dernière demi-heure impressionnante et pour un Downey Jr encore plus dingue que dans le premier. On remarquera que face à lui, tous les acteurs assurent comme des super héros - mention spéciale à Scarlett Johansson qui, après une première tentative comics navrante, prouve qu'elle est vraiment douée pour porter la combi latex.
Toujours aussi peu prompt à jouer de l’épate, Jon Favreau, réalisateur, et sa star, Robert Downey Jr., préfèrent jouer la carte du divertissement sans prétention si ce n’est celle amusante du personnage central. Un temps mourant, plongé dans le doute ou au cœur de règlements de compte œdipiens, Stark/Iron Man n’est pas gagné pour autant par la dépression des super héros à la Batman. Le scénariste Justin Theroux (oui, oui, l’acteur de la scène indépendante, également auteur du scénar de Tonnerre sous les tropiques) évacue toute volonté de psychologisation du personnage et surtout de noirceur, pour se recentrer sur l’essentiel, la dérision désormais mythique du personnage et du comédien vedette qui cannibalise toute l’attention. Et ce n’est pas l’intrusion des Avengers pour un clin d’œil que l’on imagine publicitaire pour une future franchise cinématographique, l’apparition de Black Widow sous les traits voluptueux de Scarlett Johansson, ou encore la romance potentielle avec la très fade Pepper Potts / Gwyneth Paltrow, qui viendront contredire cette conclusion qui s’impose : Iron Man 2 , comme le 1, c’est et cela restera Robert Downey Jr. et rien d’autre.
Si Robert Downey Jr. et Mickey Rourke sauvent le film, Scarlett Johansson et Samuel Lee Jackson ne sont que des faire valoir pour lancer les prémisses de The Avengers, nouvelle adaptation des studios Marvel dont Tony Stark fera partie. Iron Man 2 distille cependant du grand spectacle divertissant et explosif non sans humour, même si certains diront que le milliardaire à perdu de son charme ravageur.
Si le show en met plein les yeux, l'homme de fer semble hélas rentrer dans le rang.