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Jusqu’ici, tout va bien. Mais le pire est sûrement à venir. Dangers de l’industrialisation, exigences de l’OMC, suppression annoncée des quotas laitiers qui garantissaient aux producteurs une stabilité
des prix et des revenus... Pendant trois ans, Jean-Jacques Andrien a sillonné les plateaux wallons à la rencontre de ces agriculteurs pris dans l’étau de la mondialisation. Condamnés à survivre, ils
décrivent leur métier avec un mélange de ténacité et de résignation, des larmes finissant parfois par couler sur leurs visages rougis par le froid. Pudiques, les voix s’étranglent à l’évocation d’une transmission impossible ou d’un passé plus faste. Entrecoupés d’images sublimes du plat pays grelottant, ces neuf portraits captés en 35 mm par le chef opérateur de Theo Angelopoulos nuancent et humanisent un tableau d’une implacable noirceur. Beau, rageur et poignant.
Toutes les critiques de Il a plu sur le grand paysage
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Ce film, étonnamment toujours inédit en France et ce jusqu’au 13 août prochain (...), tissait un drame sensible et contemplatif autour des difficultés croissantes de l’agriculture belge, mais aussi du conflit linguistique qui fragilise le pays. Il a plu..., focalisé sur le premier de ces deux sujets (une scène de joute verbale syndicale fait même écho à une autre reconstituée dans ... Alexis Droeven), dresse une forme de bilan – et ce n’est pas folichon.
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Jean-Jacques Andrien filme attentivement les paysages, scrute la mutation de l'agriculture ultramoderne. Les larmes finissent par affleurer, la pluie persiste.
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Trente ans après, le réalisateur est revenu dans ces prairies vallonnées pour ausculter le mal-être paysan à l'heure de la crise laitière. Un documentaire élégiaque et poignant.
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Grand documentariste, Andrien révèle en poésie conditions de vie et de travail des producteurs laitiers en Belgique.
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Des hommes, des femmes élevés avec amour aux chants de la terre, réduits à survivre au jour le jour. Andrien écoute leur désarroi et leur colère.
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Ce beau documentaire belge, tourné par le cinéaste Jean-Jacques Andrien trente ans après son film « Le grand paysage d’Alexis Droeven », recueille les témoignages poignants d’éleveurs inquiets mais amoureux de leur métier.
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Le film se distingue toutefois par sa grande beauté plastique, et sur le fait qu'il dialogue avec une fiction du même auteur, réalisée trente ans plus tôt sur le même sujet.
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Réduits au statut de métayers tant ils ont perdu la maîtrise de leur outil de production, ces agriculteurs qui témoignent disent leur détresse et leurs incertitudes. Souvent au bord des larmes, ils racontent aussi –et c’est le plus beau de ce documentaire– l’amour qu’ils éprouvent pour leur métier, leurs bêtes, leurs terres. Une passion viscérale que l’avalanche de directives en provenance de Bruxelles détruit à petit feu.