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La cinéaste Sandrine Veysset n'a pas son pareil pour filmer le regard scrutateur et exclusif des enfants sur leurs parents inquiétants.
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Réalisé au terme d'un véritable parcours du combattant (le producteur Humbert Balsan s'est donné la mort alors que le film était en cours de montage), le film souffre de son manque de moyens. Atone et convenu, son décor de contes pour enfants, avec contrées venteuses, bâtisse lugubre et forêt cauchemardesque, ne s'anime jamais vraiment.
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Malgré leurs efforts [des acteurs], le film reste englué dans une espèce de tristesse qui le force à se tourner vers des formes dont le cinéma français a usé et abusé : ce qui aurait dû être une expérience extraordinaire pour Pierrot reste un huis-clos familial et les éclats de fantaisie qui se glissent dans le film semblent être rejetés comme des greffons inassimilables.