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Assistant, directeur artistique, archiviste et même jardinier de la star, Nathan Rissman laboure malheureusement
un terrain connu en montrant des images forcément insoutenables qui se concluent sur une morale entendue : « Pour changer le monde, il faut d’abord changer soi-même. » Là où Rissman défriche quelque chose, c’est lorsqu’il évoque le poids de traditions encourageant, de façon aberrante, la propagation du VIH, comme ce rite ancestral qui veut que, après la mort d’un enfant, une femme doit coucher trois fois avec des hommes pour se purifier...
Toutes les critiques de I Am Because We Are
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Le réalisateur a suivi la chanteuse sur le terrain, pour dénoncer la maladie, la famine, l'accès difficile aux médicaments et les superstitions.
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La gravité du sujet, l'urgence de la cause font oublier les faiblesses de la forme : musique omniprésente, effets chocs, manque de perspectives politiques... On se contentera donc d'espérer que ce spot caritatif géant, porté par une star planétaire, atteindra son but affiché : aider le Malawi à sortir de l'enfer.
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On est prêt à pardonner beaucoup à une entreprise qui veut toucher les consciences occidentales, leur rendre plus proche cette épidémie que le monde refuse de prendre en compte. Mais I Am Because We Are découragera les meilleures volontés. Au lieu de servir d'intermédiaire entre le spectateur et le sujet, Madonna ne parvient jamais à s'effacer derrière les victimes de la crise. La méconnaissance manifeste de l'Afrique dont font preuve la chanteuse et le réalisateur qu'elle a engagé n'arrange rien.