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Prenant le contre-pied du jeunisme qui dicte sa loi au box-office, le Chilien Sebastián Lelio (Navidad) fait le portrait, souvent en plan serré, d’une femme arrivée au véritable âge ingrat, celui où le champ des possibles semble se rétrécir. Un constat forcément douloureux, enrobé de petites humiliations (subies face aux hommes notamment) et de grosses angoisses (surtout face au miroir) que la caméra enregistre minutieusement, mais avec tendresse. La réussite du film repose essentiellement sur les épaules de Paulina García, qui interprète tout en nuances cette grande timide qu’envahissent parfois de formidables bouffées d’audace (dont un hommage à la fusillade de Scarface, version paintball). Un portrait de femme sublime et une héroïne aussi inoubliable que la Gloria de John Cassavetes.
Toutes les critiques de Gloria
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Gloria est un travail d'une grande maturité, doublé d'une grande profondeur émotionnel. Il n'y a aucune fausse note ici.
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Sebastian Lelio découvre les corps nus de ses sexagénaires sans en faire des tonnes sur le thème de "je montre des vieux à poil car je suis courageux et rebelle" (...). Lelio sait le dire avec talent.
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C’est dans une sincérité dépourvue de fioritures que Gloria s’impose avec humilité pour devenir un feel-good movie conscientisé et jamais égoïste.
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On sort bouleversé par cette comédie douce-amère qui s'achève sur « Gloria », le tube d'Umberto Tozzi datant de 1979, mais qui colle parfaitement à ce portrait actuel d'une femme exceptionnelle.
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Portrait de femme tout en subtilité, porté par une merveilleuse actrice, “Gloria” séduit pas son intelligence et sa modernité.
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Sans la performance de Garcia, Gloria aurait été un film plutôt barbant. Heureusement il y a toujours quelque chose de captivant lorsqu’elle est à l’écran. Au fur et à mesure, elle devient à son insu une héroine.
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C’est dans cette conciliation et cette émergence des forces vives, comme dans le déhanché de Gloria sur les pistes de danse, que se trouve l’avenir du Chili. En faisant du film un succès national, le public, pour une fois, ne s’est pas trompé.
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Une autre comédienne aurait rendu le film mièvre et larmoyant mais avec Mme Garcia, Gloria se transforme en une célébration d’énergie insatiable.
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Ce film presque parfait du réalisateur Chilien Sebastian Lelio dépeint le monde imparfait d’une senior divorcée.
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Passionnant dans ce qu’il raconte du Chili moderne, le film se perd un peu en cours de route mais reprend ses droits à l’occasion d’un final de toute beauté.
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Astucieux, modeste et incroyablement humain.
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Beau portrait d’une quinquagénaire qui essaie de refaire sa vie dans le Chili contemporain.
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Une performance poignante et subtile qui vous colle à la peau.
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Le réalisateur ne lâche pas d’une semelle cette actrice, très populaire au Chili, qui occupe l’écran avec une vraie présence, une gamme de jeu et de réactions, sobres, mutiques souvent, qui passent par ses regards expressifs, dans le plaisir comme dans la lassitude. Sans rien lâcher de la vie qui bat.
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Drôle, mélancolique et exaltant, le film de Sebastian Lelio nous percute au coeur et à la tête sans un seul faux pas.
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L'auteur-cinéaste chilien, qui signe ici un quatrième long métrage, filme cette histoire avec délicatesse et franchise. Lelio a d'ailleurs déclaré avoir voulu faire un film sur les femmes de la génération de sa mère. Et faire écho aux défis que doivent relever les personnes qui se retrouvent seules à l'orée de la soixantaine. Il émane de ce vibrant portrait de femme une grande authenticité.
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Ce film a un pouvoir impressionnant, il est troublant et rassurant à la fois.
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Un film tout en nuance accompagné de performances plausibles.
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Epatant portrait d'une femme que rien n'abat (dans le rôle, Paulina Garcia est royale), joli état des lieux du Chili d'aujourd'hui : une comédie douce-amère très réussie.
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Le film tient grâce à son actrice, Paulina García, une star au Chili. Peu d’ellipse. A chaque fois qu’on croit qu’on va quitter la salle, comme on sort de table, au moment des repas de famille, on est capté par un détail qui nous oblige à patienter tel un enfant qui attend le dessert.
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Gloria deviendra une sorte de Rocky au féminin, qui se relève et continue. Et à travers la vie de cette femme, se dessine en filigrane, les questions sociales qui agitent le Chili contemporain. Rien que pour ce parcours, et la performance de l’actrice Paulina Garcia, Gloria mérite vraiment le détour.
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Un film plein d'entrain et de tendresse (...) ce long-métrage brosse au passage un tableau de la société chilienne actuelle, où l'on se désespère de la politique en buvant beaucoup.
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Au présent, c’est la liberté de Gloria qui fend le paysage, précaire embarcation entre crêtes et creux triomphant par la force de sa détermination à vivre.
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Beaucoup de déceptions et d’humiliations mais le caractère sombre du film n’évince pas l’allégresse, on quitte les lieux avec une forte envie de danser.
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Le manque d’ampleur - de lyrisme ou d’inspiration - dans la mise en scène maintient néanmoins Gloria dans une sorte de cinéma de l’exemplarisme, qui ne quitte jamais les clous de ses intentions.
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Une fiction minimaliste qui tarde à poser ses enjeux. De l'empilement de séquences banales, Sebastian Lelio tire, certes, un profit sociologique, mais cette accumulation s'apparente souvent au remplissage. Ce n'est que dans ses ultimes circonvolutions que le film nous emporte. A travers le spectacle cru et pitoyable d'une femme qui part en vrille, Sebastian Lelio élabore un récit de reconstruction, où le désir de contrecarrer le temps qui passe se mue en vanité.
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Au travers d'un scénario qui, s'il ne fait pas de vagues, en profite pour faire une présentation moderne du Chili, c'est sans le lâcher prise de son héroïne et la revanche de cette femme bafouée que Gloria trouve ses meilleurs moments.
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Les portraits de femmes quinquas courent rarement les écrans. Celui-ci, universel et d’une remarquable justesse, sur la solitude des seniors et la difficulté de refaire sa vie passé un certain âge, tient sur sa mise en scène discrète et sur les épaules de Paulina Garcia, star du théâtre et de la télé chiliens.
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Entièrement porté par l’interprétation enthousiasmante de Paulina Garcia, Gloria manque peut-être un peu de punch pour vraiment emballer. Il n’en demeure pas moins un beau portrait de femme libre.
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Si le réalisateur observe en toile de fond la société chilienne contemporaine en mouvement – on y parle de politique dans un pays qui en raffole –, il fait d’abord, dans cette fable romanesque, le portrait émouvant d’une femme cherchant un nouveau sens à sa vie. Subtil, sans prétention, avec un charme certain, tel est ce film dont le titre rend hommage à Gena Rowlands, la Gloria de Cassavetes.
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Gloria nous le montre bien dans cette enthousiaste comédie dramatique, récompensée à juste titre à Berlin du Prix du jury œcuménique et de l’Ours d’argent pour son actrice épatante._
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Un film de Sebastian Lelio qui met à l’honneur l’actrice Paulina Garcia dans le rôle principal de Gloria. Un réalisateur accaparent qui étouffe et emprisonne le champ de vision du spectateur et le réduit totalement au personnage de Gloria.