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Dérive existentialiste qui reprend l'atmosphère déséespérée des films de Ken Loach et d'Aki Kaurismäki pour la tremper dans des litres de Guiness, le film d'Abrahamson s'abîme vite dans une routine minimaliste qui lorgne vers un cinoche beckettien un peu ennuyeux (...). L'intérêt du film repose sur un comédien exceptionnel. Pat Shortt apporte une intensité bouleversante au personnage principal.
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Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Ça commence comme une farce minimaliste et ça finit comme une tragédie, sourde et implacable, sur l'intolérance. Avec humanisme - mais un humanisme âpre, intrigant, expurgé de tout sentimentalisme, de la moindre mièvrerie -, Lenny Abrahamson filme une société à qui la pureté semble faire mal et où les innocents deviennent des gêneurs à dégager d'urgence.
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Doté d'un style visuel sobre, dépouillé, Garage change imperceptiblement de ton. Engagé sur un mode bouffon, il modifie le regard que nous devons porter sur ce personnage complexe, au fur et à mesure que le récit progresse. Le destin de Josie s'assombrit avec le rejet injuste dont il va être victime, calomnié, convoqué au commissariat, suspect d'on ne sait quelles turpitudes, licencié, bouc émissaire de la communauté. En proie à un désespoir muet, Josie nous achemine vers une fin tragique qui, par sa mise en scène brute, elliptique, évoque la fin du Mouchette de Robert Bresson.