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Étudiant dilettante à la fac de Buenos Aires, Roque trouve sa voie en tombant amoureux de Paula, maître de conférences politiquement engagée. Tourné caméra à l’épaule, ce premier film conte l’ascension du jeune homme dans le milieu militant universitaire : son éducation sentimentale se double de la découverte des rouages cyniques de la société et d’une inéluctable perte d’innocence. Balzacien, vif, captivant, El estudiante... remonte aux source du clientélisme politicien qui gangrène l’Argentine, pour mieux le fustiger.
Toutes les critiques de El Estudiante ou récit d'une jeunesse révoltée
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Inventif et subtil, "El Estudiante", quelque part entre les fictions U.S politiques des années 70 (Lumet, Pakula…) et "Le Prophète", de Jacques Audiard, entraîne dès les premières scènes dans son récit foisonnant et ne baisse jamais d’intensité. Scénario, réalisation, direction d’acteurs : Santiago Mitre maîtrise remarquablement son affaire et révèle un talent plus que prometteur. D’ores et déjà, l’un des plus belles découvertes de l’année.
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Dans son premier long-métrage, le cinéaste Santiago Mitre, fait le récit de l'éducation sentimentale et politique d'un jeune étudiant. Une réussite.
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Le film de Santiago Mitre est un labyrinthe à l'intérieur duquel narration et mise en scène réussissent à ne jamais, contre toute attente, perdre le spectateur.
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C’est avec une énergie et une authenticité électrisantes que l’Argentin Santiago Mitre observe l’initiation politique de son jeune héros, sorte de « Candide à l’université » bientôt englouti par la spirale de plus en plus impitoyable de son apprentissage. Sur un tempo de thriller verbal, joutes oratoires et rebondissements idéologiques orchestrent ainsi une des approches les plus lucides qui soient des ambiguïtés de l’engagement.
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La mise en scène limpide de ce jeune cinéaste transforme le film en une charge implacable et passionnante. Une première oeuvre réussie.
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La puissance du film repose sur de complexes tunnels de dialogues à la Aaron Sorkin, enivrant carburant d'un thriller politique sous tension.
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Captivante immersion au sein du militantisme estudiantin.
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Au-delà du simple constat sur l’Argentine, le film parvient aussi par moments, comme dans un livre de John le Carré, à donner une tournure presque métaphysique à ces jeux de rôles où l’on n’est jamais certain ni de ses propres sentiments ni évidemment de ceux des autres.
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Le cynisme des vieux militants, les convictions battues en brèche pour maintenir un petit champ de pouvoir, les jeux de manipulation, trahison et retournement d’alliance dressent un tableau sombre de ce microcosme prolixe et exalté.
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Avec une belle énergie bavarde, Mitre filme l’ascension de Roque dans un corps à corps des désirs et de la parole, une imbrication des lieux de l’intime à ceux du pouvoir, où peu à peu se dénude la mécanique viciée d’un système. Le personnage s’y fond et s’y perd, avant de s’y trouver, au prix de quelques illusions perdues. Le film, lui, préfère toujours se tenir à distance.
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Cinéaste énergique et brillant, Santiago Mitre semble avoir retenu le meilleur de la nouvelle vague pour réaliser El Estudiante et transformer une histoire en apparence toute simple en fable d'une véritable profondeur sur notre monde et les créatures qu'il génère.
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Au-delà du seul microcosme universitaire, El Estudiante interroge de façon intelligente ce qui motive un acte, un engagement, au regard de soi et au nom de l'intérêt des autres. C'est déjà beaucoup pour un étudiante. Et encore plus pour un film.
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Coscénariste de Pablo Trapero, Santiago Mitre nous livre son premier long métrage, une radiographie lucide, aride, mais trop bavarde.
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Interprété avec fougue par le comédien Esteban Lamothe, ce personnage étudiant, enrôlé dans des débats assez stériles et des stratagèmes sinueux pour accéder au pouvoir de l’administration de cette université clé, (...) Il est l’essence même de ce premier film agité et méritant, qui prend son temps pour mettre en place les bagages de chaque protagoniste pour ensuite aller jusqu’au bout de son investigation des milieux étudiants et des mouvements qui les animent.
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Ce qui fait en partie la réussite du film est d’ailleurs la performance de ses jeunes acteurs, à la fois convaincants et spontanés, crédibles dans les discours qu’ils tiennent. Ce premier long métrage est méritant et intelligent, il prend son temps pour mettre en place une atmosphère tendue, proche du thriller, et ensuite aller au bout de son enquête passionnante des milieux étudiants et des mouvements qui les animent. Un monde aussi fougueux et complexe que celui qui fut habité par les étudiants révolutionnaires des années soixante.
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Santiago Mitre tente avec ce premier long-métrage une immersion à la Fincher dans un milieu avec ses codes particuliers. Et il faut reconnaître au film une capacité à capter le réel [mais] la mise en scène, à cheval entre effets de manche (voix off...) et reportage, révèle finalement un certain manque d'inspiration.
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Première réalisation du coscénariste des derniers films de Pablo Trapero (Leonera, Carancho), El Estudiante témoigne d’une vision pour le moins désenchantée du milieu militant et de la réalité de l’engagement politique, hélas enchâssée dans une fiction trop peu incarnée.
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Un beau sujet malmené par un scénario bavard, égarant vite le spectateur dans une incessante logorrhée, et une mise en scène sans réel point de focalisation.