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Une femme va se faire avorter. Ellipse. On la retrouve des années plus tard, mariée au chirurgien d’alors. Autopsie d’un couple en crise, le troisième long métrage de Tawfik Abu Wael évoque La Nuit, d’Antonioni : même éloge de la fuite, mêmes rencontres déterminantes, même élégance formelle. Mais le côté artificiel de cette proposition de cinéma, son maniérisme l’emportent sur la profondeur du propos. On s’ennuie ferme devant ce fi lm qui ne cesse, à chaque séquence, d’affirmer son importance
Toutes les critiques de Derniers jours à Jérusalem
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Le réalisateur palestinien analyse ces rapports tourmentés avec une patte bergmanienne. Solitudes qui se croisent, regards qui s'évitent, angoissent qui ne se disent pas et tournent en colère, déchirures secrètes. Tout se joue dans une atmosphère de transit, dans l'inconfort et le malaise, le malentendu, le contre-temps.
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Rien de neuf côté questionnement amoureux mais une belle intensité chez les comédiens.
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Tawkif Abu Wael ne semble pas savoir où il va. Il lance des idées qu'il abandonne à peine esquissées, retourne les situations pour donner une semblant de péripétie et sert, au final un tableau qui aurait gagné à être mieux organisé.
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Malheureusement (...) le fil ne tient pas ses promesses. La faute à un scénario pas suffisamment développé, des protagonistes parfois artificiellement dessinés et des personnages secondaires très peu convaincants. De ces bonnes intentions, il ne reste qu'une esquisse qui tire plutôt du côté téléfilm, loin de ce que l'on connaît du talent du réalisateur.
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Tawfik Abu Wael ne mégote pas sur ses sources d’inspiration : Aristote, Shakespeare, Godard, Antonioni, Bergman… Mais trop d’influences finissent par lui faire perdre son âme. Le parcours chaotique de ce couple à Jérusalem-Est, ville elle aussi partagée, laisse de marbre. A force de vouloir bannir toute émotion, le réalisateur réussit à nous faire prendre nos distances. Que Nour (Lana Haj Yehya) ait les dents du bonheur ne suffit pas à nous rendre heureux.
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On devrait être dans la souffrance, on sombre dans le drame bourgeois confortablement hystérique, et le discours amoureux se transforme en cliché. Rien à sauver.
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(...) même si ce conflit de couple palestino-palestinien nous change des films sur le conflit israélo-palestinien, celui-ci manque cruellement d'intérêt.
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À jouer sur la dramatique du grand écart, de ce couple que-tout-sépare-mais-que-pourtant-tout-réunit, Tawfik Abu Wael creuse un fossé d’incompréhension. (...) il manque cruellement à ce film un propos qui dépasse son petit postulat narcissique. Alors oui, on pourrait se féliciter que pour une fois un film se déroulant à Jérusalem évacue presque tout contexte géopolitique, il n’en reste pas moins que le vide laissé est rempli à la va-vite par ce qui constitue une forme de minimum garanti du film d’auteur. Entre ellipses censées jouer la fonction de catalyseur des troubles, musique sur-signifiante et symboles appuyés à la dualité du couple (...) ce récit de l’implosion ordinaire d’un ménage fait du non-dit un académisme barbant, laissant au spectateur la responsabilité de décider de ce qui fait sens ou non.
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Malgré quelques belles scènes, Derniers Jours à Jérusalem est largement dispensable.