Conversation animée avec Noam Chomsky

Quand le réalisateur de La Science des rêves discute avec le père de la linguistique moderne, l’« OFNI » n’est pas loin. Si le propos de Noam Chomsky n’est pas toujours très facile à suivre, les élucubrations poétiques et les digressions visuelles de Gondry font, comme d’habitude, des merveilles. Prenant le penseur au pied de la lettre, le créateur s’interroge sur la capacité du cinéma à traduire le mouvement des idées. Le résultat frôle par moments l’essai sous LSD et témoigne joliment en creux de la pudeur de l’artiste face à l’intellectuel.

En théorie, Chomsky et Gondry sont très éloignés mais dans les faits, ces 2 élégants personnages forment une alchimie étrange mais détonante.

Cette rencontre entre le linguiste et militant américain et le cinéaste et bricoleur français porte ses fruits, en pensée et en images : elle devrait faire école. Le contraste entre l'enthousiasme un peu narcissique du cinéaste et l'impavidité du linguiste donne au film une dimension comique qui achève de le rendre tout à fait séduisant.

Il ressort de ces discussions une fascination pour ces 2 génies, on a l’impression qu’on va s’ennuyer mais on ne s’ennuie pas, on a l’impression que ce film est bizarre, il l’est en effet, mais de la bonne manière.

Ce brûlot évolue aux frontières du cinéma expérimental en traitant de thèmes graves sans se prendre au sérieux. Un délice qui transforme la culture en confiture pour l’esprit. On en reprendrait bien une tartine !

Une analyse frappante de la manière dont on appréhende le monde, approchée par un homme qui maîtrise les mots et un autre les images.

Un film animé et artisanal qui présente tellement de charme qu’il pourra conquérir un public plus large que sur ses précédentes réalisations.

Confessons-le, on avait craint un pensum abscons sur Noam Chomsky, l'un des plus grands penseurs de la planète. Une tête que ce linguiste et philosophe américain, fondateur de la grammaire générative et transformationnelle! On a eu droit à une perle. Un bref instant, on a eu l'impression de sortir du cinéma plus intelligent.

Placée sous le signe des premières fois (impressions, émotions, idées ou contacts), la série d’entretiens conduit finalement le cinéaste Gondry et son éminent sujet vers une proximité, parfois une émotion, qui, dans les premières minutes, ne semblaient pas du tout gagnées.

La modestie de ce film fait sa force, animée par les illustrations enchanteresses et vibrantes de Gondry.

Lorsque Gondry a dit qu’il se devait de faire ce film avec Chomsky, on le croit.

Gondry brouille de nouveau les pistes avec ce documentaire animé plus intimiste qu’il n’y paraît. Un exercice de style fascinant et accessible à ranger auprès des meilleurs films de son auteur.

Rencontre entre un inventeur d'images et un créateur de concepts... Michel Gondry se joue avec jubilation du concept même d'« illustration » : son documentaire s'amuse constamment avec les dessins souvent naïfs nés de sa discussion avec Chomsky. Brillant...

Un exercice de style aussi passionnant que ludique.
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/culture/cinema/conversation-animee-avec-noam-chom...

Michel Gondry tente et réussit à incarner pas à pas, mot à mot, la pensée de Noam Chomsky grâce à quelques boucles dessinées.

Gondry livre de nouvelles clés sur son inspiration et nous en apprend plus sur lui-même que sur son interlocuteur.

Il faut aimer se perdre dans des concepts parfois ardus et pas forcément plus clairs une fois que Chomsky les a explicités. Mais cette balade vaut quand même le détour, notamment quand Chomsky dérive sur des terrains plus personnels qu'il enrichit par son approche intellectuelle.

Un savoureux mélange de représentations concrètes et d’expressionisme abstrait.

On peut s’en agacer, regretter que le cinéaste refuse de s’effacer devant son sujet, mais il a au moins la sincérité de ne pas avancer masqué : c’est une conversation, pas un éloge. Surtout, il offre à Chomsky, par des questions personnelles (sur son enfance, sur sa femme) auxquelles ce dernier répond pudiquement, ce qu’il sait le mieux faire : une communion miraculeuse.

Un dessin animé sur Noam Chomsky.

L'exercice n'est pas de tout repos, mais il est d'une grande richesse.

Le film de Gondry est une expérience plus qu’une œuvre de création : l’animation, parfois drôle ou émouvante, souvent répétitive, intéresse davantage dans la construction sensorielle qu’elle engendre chez le regardant et l’écoutant que dans la posture artistique.

Cette "Conversation animée avec Noam Chomsky" est le film le plus bavard de l'année. 88 minutes intenses, sans silence. Michel Gondry y confirme sa sensibilité et sa capacité à sortir des sentiers battus. Il faut parfois s'accrocher un peu (on a vu des voisins piquer du nez), mais l'expérience est belle et innovante.

À travers une série d'entretiens appuyés par des séquences d'animation, Michel Gondry a voulu se confronter aux théories du philosophe et linguiste Noam Chomsky. Résultat, un film original et passionnant.

L'idée est prometteuse (...) mais tant d'inspiration méritait plus de respirations !

Le documentaire n'est jamais aussi beau que dans les moments où Chomsky évoque certains épisodes de vie illustrés par les dessins enfantins de Gondry. La simplicité, souvent, a du bon.

Tout comme Gondry, lui-même apparemment, ce film intéressera ceux qui ont une obsession pour Chomsky.