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Il y a bien sûr du Rocky dans cette « dramédie » sur la transmission. Il y a aussi une « vibe » british, cette pointe d'humour qui parcourt le cinéma anglais, même dans ses drames sociaux les plus poignants mais accompagné par un mélange d'humours à la française. Au pluriel, car c'est bien là qu'Ali Marhyar marque des points sur ce premier long : en mixant avec fluidité les styles particuliers de Jonathan Cohen ou de Jonathan Lambert à celui d'Ahmed Sylla, il parvient toujours à viser juste. Incarnant un boxeur devenu coach malgré lui et devant effectuer des TIG au château de Chambord, le comédien s'efface pour laisser la part belle à Mallory Wanecque (Les Pires), boule d'énergie et de puissance comique ou dramatique en fonction de l'évolution de son joli personnage. Après ce rôle de boxeuse en herbe pleine de vie, on a hâte de la retrouver dans L'Amour ouf de Gilles Lellouche, où sa spontanéité promet de faire mouche.