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Tourné dans l'urgence, ce récit nerveux d'un passage initiatique exclut toute notation psychologique. La cinéaste, avec une foi sereine, précipite ses comédiens dans une zone de "non-jeu" où Julie-Marie Parmentier excelle, butée, violente, à la fois enfantine et revenue de tout... Charly lui doit décidément beaucoup.
Toutes les critiques de Charly
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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A nouveau, le résultat ressemble à une fière déclaration d’indépendance vis-à-vis du cinéma majoritaire : pas de grand sujet ni de sentiments en demi-teinte, mais un élan, de la fébrilité, de l’insolite.
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Fiction, bien sûr, mais filmée de près, presque de l'intérieur. A travers des dialogues minimalistes, la fille et le garçon apprennent à se connaître en partageant l'espace exigu d'une caravane dont l'occupante impose mille règles de vie pratiques et absurdes à la fois. C'est tendre et violent, désespérant et drôle, très brillant en tout cas. Le meilleur de ce formidable petit film tient sans doute à la modestie de la réalisation. On en veut encore !
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"Tourné à la main" (en quinze jours) : l'expression convient pour ce film, comme on le dirait d'un produit naturel, brut, authentique, sans chichi ni recette.
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Entre l'absurde et la survie se tisse un théâtre incongru. Les dialogues sont obsessionnels et les sensations brutes. Julie-Marie Parmentier est saisissante, guerrière. En filigranne s'écrit la difficulté d'être, de trouver sa place, de naître à une histoire, un film, une création. Un film d'une rare âpreté et dont on se souviendra, en bien comme en mal.
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« Charly » est un film plein d’une belle énergie, celle d’une réalisatrice qui aime ses personnages « Sans toit ni loi ». Julie Marie Parmentier, vue dans « La ville est tranquille » de Robert Guédiguian et aux côtés de Sylvie Testud dans « Les blessures assassines » de Jean Pierre Denis, est magnifique. Petit bout de femme au regard têtu, volontaire, et au foutu caractère ! Très certainement le double de la réalisatrice. Il faut désormais compter avec cette jeune actrice bourrée de talent et injustement oubliée par les Césars en 2001.
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Si Isild Le Besco est une actrice étonnante, elle démontre ici qu'elle est une réalisatrice surprenante. Visiblement tourné dans l'urgence comme un cri que l'on ne peut plus contenir, ce film radical agace autant qu'il fascine. Filmé à la va-comme-je-te-pousse dans les orties, ça frise souvent le camescopage. Elle parvient à masquer sa frénésie par cette lenteur qui a fait les gréndes heures, plus exactement les longues heures, du cinéma vérité. Bref, on s'ennuie souvent comme lorsqu'on attend son bus à un arrêt venteux. Mais on reste parce qu'il ne faut pas louper ces moments de grâce qui transportent en commun les deux protagonistes.