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Le trafic d’organes est un sujet qui a toujours été exploité de façon particulièrement sordide et craspec dans les films d’horreur. Captifs, huis clos suintant, ne déroge pas à la règle. La première demi-heure, réellement efficace, donne des haut-le-coeur. Le casting inattendu d’acteurs habituellement abonnés à la comédie joue en faveur du film : Zoé Félix est suffisamment athlétique pour être crédible en héroïne de survival et Arié Elmaleh assez attachant pour qu’on flippe à chaque instant à l’idée de le voir revenir en kit. Hélas, plutôt que de développer cette peur organique, Yann Gozlan lui transplante une psychologie bas de gamme avec, à la clé, un bon gros trauma originel dans le passé de l’héroïne qu’il faudra exorciser. Une vraie mutilation.
Toutes les critiques de Captifs
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Un film d’horreur français très réussi grâce à un savoir-faire classique et efficace.
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Epure : le mot convient rarement aux films d'horreur, genre facilement porté à la surenchère. C'est pourtant celui qui vient à l'esprit pour qualifier ce premier long métrage prometteur, sans gras, au cordeau, tout en tension. Captifs adopte le point de vue d'un trio d'humanitaires de retour de mission dans les Balkans, kidnappés et jetés dans une cellule pour des raisons dévoilées au compte-gouttes. Admirateur de Polanski, le réalisateur a retenu les leçons du maître de la claustrophobie mentale : faire monter l'angoisse avec le minimum d'effets.
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Enfin un survival français qui tient toutes ses promesses du genre. Captifs parvient à instaurer un imparable crescendo de peur. Zoé Felix démontre ici qu'elle sait aussi bien jouer que... ramper joliment dans l'herbe. Yann Gozlan signe un premier long-métrage tendu et efficacement angoissant.
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Une série B gore et à suspense prévisible. Pas mauvaise non plus.
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Les modèles cinématographiques nord américains de Captifs reposaient souvent sur une dimension critique où les héros (souvent de cyniques touristes américains) n'y étaient pas plus sympathiques que leurs bourreaux. Ceux-ci, d'une certaine façon, incarnaient d'ailleurs une forme de justice immanente.
Ici, tout est construit sur la répugnance que sont censés provoquer d'hirsutes prolétaires barbus, concupiscents et avinés, parlant, par surcroît, une langue étrangère. C'est court.
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Cette énième tentative, plus frontale et craspec qu’à l’accoutumée, fait toutefois exception, ne serait-ce que pour son ambition toute simple de saisir d’emblée le spectateur à la jugulaire. D’accord, quelques maladresses desserrent parfois l’étreinte, mais l’énergie de la mise en scène et une convaincante Zoé Félix maintiennent le récit à un niveau de pression plus qu’honorable.