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Au XXe siècle, Braddock, en Pennsylvanie, était le fleuron de la production d’acier aux États-Unis. Aujourd’hui, c’est un lieu abandonné dont la population tente de rester solidaire. En faisant de cette ville le symbole survivant des ravages du capitalisme, ce documentaire en or nous donne une double leçon d’histoire et d’humanité. D’impressionnantes images d’archives ressuscitent les grandes heures de la métallurgie, tandis que les habitants d’une localité devenue fantôme disent la souffrance et la fierté de ce passé piétiné par la désindustrialisation. Poignant.
Toutes les critiques de Braddock America
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Braddock, au nord-est des États-Unis, devenue une ville fantôme du fait de la désindustrialisation, nous renvoie implacablement aux conséquences tragiques d’un certain capitalisme. Un documentaire percutant !
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Ce documentaire aux accents élégiaques brosse le portrait sensible d'une population entre accablement, colère et résistance.
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Un documentaire époustouflant sur une petite vile américaine, ancienne capitale de l’acier, devenue cimetière industriel.
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Le film est pourtant loin du réquisitoire militant. Il est plutôt du côté de la poésie de la perte, de la beauté langoureuse des archives hantant le présent, de la reconstruction par le montage d'un continuum que la réalité a détruit à jamais.
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Méthodiquement sacrifiés sur l’autel de l’ultralibéralisme, abandonnés par l’Etat, leur détresse et leur colère irradient ce film, qui a la force d’un cri politique et la beauté d’un poème épique. Leurs voix disent la désolation et la déshumanisation, mais aussi la solidarité et cette culture de la lutte, en acier inoxydable…
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Ce documentaire dresse le terrible portrait d'une désindustrialisation sauvage. et les victimes qui en témoigne parlent déjà en notre nom.
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Un documentaire à la mise en scène d'une élégance sans nom, qui vacille entre combat et émotions. Un « grand poème tragique »; comme le dirait Jean-Loïc Portron.
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L’approche sensible des deux cinéastes s’appuie sur des images d’archive utilisées à bon escient. Loin de chanter les louanges passées de l’industrie métallurgique – qui reste une fabrication polluante et potentiellement dangereuse pour les ouvriers qui la façonnent – ils préfèrent s’en servir pour offrir quelques bouffées d’air dans le montage. Portron et Kessler organisent ainsi quelques allées et venues dans le temps, en donnant à voir et à éprouver ce qu’était la ville au siècle dernier (rues animées et commerçantes) par rapport à ce qu’elle est devenue aujourd’hui.
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Ce documentaire au discours unilatéral fait l'état des lieux de Braddock, ancien berceau de l'acier américain, future ville fantôme suite à la crise et symbole de la situation mondiale actuelle. Les interviews des habitants sont entrecoupées de scènes de la misère quotidienne et d'images d'archives du temps prospère.
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Seuls regrets : si les qualités du film sont réelles, on aurait aimé que les auteurs de Braddock America évoquent plus directement les luttes menées par les syndicats ouvriers.
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A travers les témoignages de ceux qui ont choisi de rester, le film convoque une époque où, malgré le travail harassant, les maigres salaires, les grèves réprimées dans le sang, l’enfer des aciéries était encore pour beaucoup un âge d’or.
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Au sud de Detroit, Braddock, ville en faillite, ancienne Mecque de l'acier américain et ville à l'agonie... En explorant son passé et son présent, ce documentaire donne un exemple éclairant d'une crise mondialisée. Le refus du commentaire en voix off frustre un peu, mais l'atmosphère est forte.