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A 81 ans, le documentariste Fred Wiseman vient de réaliser l'un de ses meilleurs films. Le sujet, il est vrai, est idéal : la boxe aurait pu être inventée pour le cinéma. Tout y est affaire de mouvements, de rythmes, d'enchaînements et de musique. Wiseman l'exprime en images et en sons. Wiseman canalise cette énergie pure avec une maîtrise parfaite, créant un effet viscéralement exaltant.
Toutes les critiques de Boxing Gym
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Cette fois, avec la boxe, il [Wiseman] traite d'une expression disciplinée et ritualisée de cette caractéristique trop envahissante de la culture américaine. Un film qui présente donc un espoir d'exorcisme, mais aussi une cohérence parfaite de sa filmographie. Le propre des grands cinéastes.
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Pour la première fois chez Wiseman, l’espace est aussi feuilleté que les raccords, et la virtuosité du montage qui nous rend euphorique se double d’une leçon de mise en scène qui nous achève avec élégance – coup après coup
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Depuis Titicut Follies (1967), documentaire très critique sur un asile d'aliénés criminels du Massachusetts, Frederick Wiseman brosse un long portrait sociologique de l'Amérique, au rythme d'un film par an. Son dernier documentaire, La Danse, auscultait les coulisses du ballet de l'Opéra de Paris. De manière logique, l'hypnotisant Boxing Gym fait suite à cette parenthèse française, et montre la chorégraphie quotidienne d'une modeste salle de boxe du Texas sous la forme d'une allégorie sereine et lucide de l'Amérique.
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Ce film, passionnant, est une étape supplémentaire dans la quête sociologique que le documentariste Frédérick Wiseman poursuit depuis toujours, (...) D'une scène à l'autre, une simple séance de pompes, un banal entraînement sur le ring se muent en ballet harmonieux, mécanique de grâce et de puissance. Cette magie gagne le son : claquement des cordes, rythme des coups et des souffles, choc mat du punching-ball : un drôle d'orchestre de percussions, bande originale d'une belle aventure humaine...
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Le travail sur le son est proprement phénoménal ; chaque souffle, chaque râle ou parole est restituée dans sa profonde vérité. Le film devient alors une véritable expérience sensorielle
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Wiseman poursuit ici son travail sur la violence apprivoisée, thème récurrent de toute son oeuvre. Fidèle à son cinéma vérité, pas de voix off explicative, simplement une approche sensible et humaine de son sujet. Du travail d'orfèvre.
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Avec Boxing Gym, le cinéaste cherche entre deux coup de poing à redonner au spectateur des raison de vivres et d'espérer.
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Résultat de 6 semaines dans une salle de d'Austin, Boxing Gym montre comment l'Amérique se défoule et défie ses propres violences.
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A l’occasion de la sortie très attendue de Fighter, ce documentaire sur une salle de boxe américaine vient donner un éclairage supplémentaire sur cette discipline. A découvri
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Depuis un demi-siècle, Frederick Wiseman fait des documentaires sur la danse, la violence, la folie, l’armée, bref, sur des microsociétés où les règles sont différentes. Ici, il observe la vie d’un gymnase de boxe à Austin, Texas. Vieux, jeunes, Mexicains, Américains, riches et pauvres, tous se croisent ici, sous l’œil de Lord, le patron. Pas de commentaire, pas d’interview, pas de mise en situation : le document visuel seul, fluide et passionnant. Ce n’est pas du cinéma-vérité, précise Wiseman (82 ans), c’est juste du cinéma.
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Wiseman, qui reste toujours en retrait, filme leur quotidien sans prendre de gants. Pour initiés.