Toutes les critiques de Au-delà des collines

Les critiques de Première

  1. Première
    par Thomas Agnelli

    Au-delà des collines semble moins accessible que 4 mois, 3 semaines, 2 jours, le précédent film de Cristian Mungiu, Palme d’or en 2007. Or, il fonctionne sur la même jonction entre cinéma d’horreur et cinéma d’auteur. Après la peinture glaçante de la Roumanie sous Ceausescu, il s’agit à nouveau d’un portrait de femme dans un environnement hostile, doublé cette fois d’une variation antidramatique de L’Exorciste dans laquelle des croyants soutiennent que « la plus belle ruse du diable consiste à faire croire qu’il n’existe pas ». Seulement, et c’est là que le film surprend, le point de vue a changé, l’héroïne refoulée s’avérant plus couarde que téméraire. Certes, la lente crucifixion de cette histoire d’amour interdite peut éprouver, mais l’allégorie nihiliste – au dernier plan buñuelien – qui sonde les vestiges du pouvoir dictatorial en Roumanie n’en demeure pas moins puissante dans sa description d’un monde que l'on pensait éteint.

Les critiques de la Presse

  1. Elle
    par Philippe Tretiack

    Les actrices sont magnifiques, les images dignes de tableaux naturalistes.

  2. Les Fiches du cinéma
    par Thomas Fouet

    Farce à froid, chronique de la destruction d’un cœur et drame social implacable : Mungiu prend son temps pour abattre toutes ses cartes. Jouant la montre et l’austérité (quitte à risquer le rejet de son public), il emporte le morceau dans un final splendide.

  3. Ecran Large
    par Melissa Blanco

    Plus qu’un prix du scénario, c’est un prix de la mise en scène que méritait Cristian Mungiu tant le réalisateur impressionne par sa maîtrise du plan séquence. Entre rupture de tons et mélange des genres, Au-delà des collines est une réussite !

  4. Marianne
    par Danièle Heymann

    Cristian Mungiu est un homme qui sait parler des femmes, de l'intimité la plus secrète des femmes. (...) Mystérieusement, l'écho splendide et mortifère d'"Au-delà des collines" se refuse à nous abandonner.

  5. Le Figaro
    par Eric Neuhoff

    Le réalisateur Cristian Mungiu fait honneur à son art. Le cinéma semble avoir été inventé pour lui. Au-delà des collines est un miracle.

  6. Transfuge
    par Damien Aubel

    Forme magnifique au naturalisme aiguisé, thème ambitieux singulièrement maîtrisé, "Au-delà des collines" (...) est un film magistral.

  7. A voir à lire
    par Jean-Patrick Géraud

    Ce que le cinéma peut offrir de plus beau, de plus troublant, de plus engagé

  8. Spirituality and Practice
    par Mary Ann Brussat

    Un drame psychologique absorbant sur la vie d’un monastère où l’acharnement de la foi prend le dessus sur la souffrance et la séparation plutôt que d’apporter la guérison et la plénitude.

  9. 20 Minutes
    par Caroline Vié

    C'est du grand cinéma. Mungiu plonge dans un univers écrasant l'individu comme un vulgaire insecte. Cette version sobre de L'Exorciste n'a pas besoin d'effets spéciaux pour traumatiser le spectateur sur fond d'amours interdites et d'abus de pouvoir. La beauté impondérables d'images dignes d'icônes réjouit les yeux en glaçant le sang.

  10. Entertainment Weekly
    par Owen Gleiberman

    On dirait que « au-delà de la colline » a été conçu pour être un grand film. C’est effectivement le cas, mais ça manque de mystère.

  11. La Croix
    par Arnaud Schwartz

    Cinq ans après sa Palme d’or, Cristian Mungiu revient avec un film magistral situé dans un monastère orthodoxe.

  12. Ecran Large
    par Perrine Quennesson

    Bayona réalise l’impossible en mettant en scène, avec brio et intensité, ce drame tiré de faits réels sans sombrer dans l’émotion facile. La séquence de l’arrivée de la vague tueuse restera dans les annales.

  13. Le JDD
    par Barbara Théate

    Avec ses longs plans-séquences et ses images d'une fascinante austérité, le cinéaste crucifie aussi bien un monde religieux proche de l'obscurantisme qu'une société vérolée par la peur de l'autre et l'indifférence.

  14. Toutlecine.com
    par Camille Esnault

    Mungiu réalise un travail d’orfèvre qui trouvera dans la démesure son ennemie principal et nous montrera la vie sans concession, sans déguisement.

  15. Les Fiches du cinéma
    par Thomas Fouet

    Cristian Mungiu prend son temps pour abattre toutes ses cartes. Jouant la montre et l'austérité (quitte à risquer le rejet du public), il emporte le morceau dans un final splendide.

  16. Le Canard Enchainé
    par La rédaction du canard enchaîné

    Ce long métrage au style glacé ne trouve vraiment sa force et son sens dans son dénouement hospitalier et judiciaire. Ce film sombre, accusateur, sans offrir de rémission, instruit minutieusement le procès de la religion qui commet le mal en croyant faire le bien.

  17. Antagony et Ecstasy
    par Tim Brayton

    Une version sombre et sauvage d’Europe de l’Est des films issus de la « nonnesploitation ».

  18. Nouvel Obs
    par Xavier Leherpeur

    Une parabole inspirée sur la ferveur religieuse.

  19. HeyUGuys
    par Jamie Neish

    « Au-delà des collines » n’est peut être pas un film accessible à tous, mais on ne peut pas nier que, même si certaines idées sont toxiques, d’autres sont aussi séduisantes dans la manière de représenter ces 2 personnes isolées par leurs croyances divergentes.

  20. L'Express
    par Eric Libiot

    Cristian Mungiu entre dans les scènes, s'accroche aux personnages et crée, volontairement, une tension formelle à la limite de la suffocation. C'est perturbant, mais c'est du cinéma impressionnant.

  21. What Culture
    par Shaun Munro

    Un film exténuant, provocateur mais incroyablement puissant et riche sur un dilemme entre l’amitié et la foi.

  22. Télérama
    par Pierre Murat

    Brillante dénonciation d'un pouvoir (religieux, politique…) qui asservit les êtres pour leur bien… Double prix d'interprétation à Cannes en 2012.

  23. Irish Times
    par Donald Clarke

    Le réalisateur refuse de donner un jugement ou une analyse omnisciente. Le film abonde grâce à ses images percutantes et son humour vraiment très pince-sans-rire.

  24. Les Inrocks
    par J.B. Morain

    Cinq ans après sa Palme d’or pour 4 mois, 3 semaines, 2 jours, le cinéaste roumain réussit le récit tendu d’un amour entre filles, avec Dieu pour rival.

  25. Slant Magazine
    par Nick Shager

    La mise en scène de Cristian Mungiu, les plans utilisés mettent bien en valeur cette terreur ressentie.

  26. Time Out
    par Dave Calhoun

    Un mélodrame cérébral qui renverse des clichés inébranlables.

  27. Metro
    par Jérome Vermelin

    Un choc des cultures qui va accoucher d'un fait divers brutal. Refusant les effets faciles, Christian Mungiu livre un drame glaçant de réalisme, hanté par la performance des jeunes Cosmina Stratan et Cristina Flutur.

  28. Screen International
    par Dan Fainaru

    Filmé en toute simplicité mais avec des images saisissantes, le film de Cristian Mungiu est une interprétation peu commune sur les cas d’exorcisme en Roumanie, les critiques et avis des spectateurs et professionnels seront divisés, mais il ne passera certainement pas inaperçu.

  29. Nouvel Obs
    par Guillaume Loison

    Pessimisme au tractopelle, intrigue interminable : le film de Cristian Mungiu a les atours d'une parodie de chef d'oeuvre cannois.

  30. Libération
    par Didier Péron

    Composant ses plans séquences comme on fait des beaux tableaux, Mungiu contredit la vocation iconoclaste de sa fable. Soit on ne comprend pas où il veut en venir et, quand on comprend, on se dit qu’à tout prendre on préférait encore l’étape précédente.

  31. Version Femina
    par Anne Michelet

    L'approche formelle confère au film une beauté rugueuse qui colle bien à son propos (...) Quoique parfois un peu trop démonstratif et redondant, on est séduit pourtant grâce à la fluidité de la narration est à l'interprétation parfaite des deux héroïnes.

  32. L'internaute
    par La rédaction de L'internaute

    ette descente aux enfers, plutôt austère, sur plus de deux heures risque d'en décourager plus d'un. Ils rateront pourtant ainsi la parfaite maîtrise du hors-champ du cinéaste roumain qui parvient à faire d'"Au-delà des collines" le film le plus angoissant de cette sélection.

  33. CinémaTeaser
    par Aurélien Allin

    Se voulant une ode à l'anticonformisme, "Au-delà des collines" se conclut sur une charge anticléricale didactique qui laisse une désagréable sensation de simplisme et de gâchis.

  34. Les Cahiers du cinéma
    par Jean-Philippe Tessé

    Curieusement, le film n'est jamais aussi ennuyeux qu'il en à l'air. Même si Mugiu est terriblement radin sur la dramaturgie (...) Le cinéaste roumain ne manque pas de talent c'est sûr, mais son troisième film est déjà terriblement raidi et vient de faire allégeance à un plombant béo-académisme mondialisé qui a dévoyé la figure de l'auteur en la confondant avec celle de l'autorité.

  35. Excessif / TF1 News
    par Romain Le Vern

    S'il n'est pas exempt de reproches (...), "Au-delà des collines" n'en reste pas moins révélateur de la vitalité d'un cinéaste à surveiller.

  36. Public
    par La rédaction de Public

    Malgré le sujet âpre et les deux heures trente, on suit, fascinés, ce réquisitoire en règle contre le fanatisme religieux. Et on sort du film épuisés. Mungiu frappe fort.

  37. Critikat.com
    par Benoît Smith

    Si l’institutionnalisation en général est rarement une bonne chose, dans ce cas précis il s’agit bien d’un égarement désastreux : elle consacre ce qui s’apparente, d’un film à l’autre, à un système de mystification, de simulacre de réalisme seulement voué à la justification de la pauvreté d’un regard sur le – vrai – réel.

  38. Film.com
    par Eric D.Snider

    Des performances plates et des dialogues monotones, Mungiu est seulement doué pour épuiser notre patience, certainement pas pour transmettre un message

  39. Chronic'art
    par Vincent Garreau

    Il y a deux mois pile sortait Téodora pécheresse, film fabuleux sur une autre nonne moldave, belle et amoureuse. On pouvait trouver là-dedans tout ce dont Au-delà des collines, bouffi de prestige cannois, est dépourvu : quelque chose qui se raconte, de la chair vivante, de l'amour qui se voit.