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Les critiques de Première

  1. Première
    par Thomas Baurez

    On s’aventure dans ce film guidé par Gioia, 18 ans, au milieu de territoires en friches. Gioia avance un peu comme jadis la Rosetta du film des Dardenne, toujours un peu encombrée et empêchée mais solide dans sa progression. Le cadre et le territoire se dessinent par petites touches impressionnistes. C’est une Italie secrète, figée dans le temps, une Italie pauvre où tout se monnaye au jour le jour. Soudain Gioia s’arrête et bifurque. Son père, accroc aux jeux d’argent, est acculé de dettes. L’adolescente, orpheline de mère, prend en charge ce fardeau, inquiète mais combattante. Il y a quelque chose d’intrigant dans ce mélange de pureté et de brutalité. La grâce de l’héroïne l’érige en sainte. Discrète, elle ne cherche pas pour autant une lumière divine. La mise en scène se met au diapason. Tout ça tient du miracle.