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PHOTOS - Guerre d’Algérie, la déchirure : des images inédites

Guerre d’Algérie, la déchirure : des images inédites

Guerre d’Algérie, la déchirure : des images inédites

Guerre d’Algérie, la déchirure : des images inédites

Guerre d’Algérie, la déchirure : des images inédites

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Guerre d’Algérie, la déchirure : des images inédites

Guerre d’Algérie, la déchirure : des images inédites

Guerre d’Algérie, la déchirure : des images inédites

<strong>À l?occasion du cinquantenaire des accords d?Evian mettant fin au conflit algérien, France 2 diffuse ce soir, dimanche 11 mars 2012 à partir de 20h45 un film en deux parties, au plus près de la vérité, avec la voix de Kad Merad pour les commentaires. Rencontre avec le réalisateur Gabriel Le Bomin.</strong><strong>Comment fait-on pour aborder une période aussi controversée de l?histoire de France, surtout quand les blessures demeurent vives des deux côtés de la Méditerranée ? </strong>&nbsp;Mon ambition avec le coauteur Benjamin Stora était de réaliser un film d?apaisement, un film d?histoire et non pas de mémoire. Toutes les communautés qui peuplaient l?Algérie, (Musulmans, Juifs, Européens) ont leur part de chagrin et de douleur légitimes. Nous avons voulu faire une ?uvre impartiale. Nous ne passons sous silence aucune des exactions. Qu?elles aient été commises par l?armée Française ou le FLN.<strong>Ce film est pourtant accablant pour l?Armée Française. On voit par exemple des exécutions sommaires commises par des militaires tandis que les atrocités du FLN, si elles sont évoquées, sont peu montrées. Pour quelle raison ?</strong>Simplement parce que nous n?avons pas trouvé d?images. L?armée nous a toutefois autorisés à montrer pour la première fois les corps suppliciés des appelés tombés, en 1956, dans l?embuscade tendue par le FLN dans les gorges de Palestro.<strong>Ne risque-t-on pas avec toutes ces scènes d?une rare cruauté d?attiser un peu plus les tensions intercommunautaires ?</strong>J?espère que ces images ne seront pas prises au premier degré mais dans une vision panoramique. Notre démarche a été pédagogique. Nous avons fait un effort sur la forme, opté pour la colorisation des images et confié la narration à Kad Merad, un comédien populaire né d?un père Algérien et d?une mère française. Le but de ce documentaire est d?expliquer le mécanisme de cette engrenage infernal.<strong>Quelle est la part des images inédites dans ce film et d?où viennent-elles?</strong>Environ 30%.&nbsp; La plupart sont des rushs conservés à l?ECPAD&nbsp; (L?établissement de communication et de production audiovisuelle de la défense). Leur accès est beaucoup plus facile depuis que ces bandes ont été numérisées. Mais nous avons aussi trouvé des documents dans les cinémathèques de l?ancienne RDA notamment les scènes des maquis. Et puis à Belgrade, en Suisse auprès de La Croix-Rouge ainsi qu?à la BBC. Nous avons utilisé par ailleurs les collections de deux cinéastes français, René Vautier et Pierre Clément, qui s?étaient embarqués dans la guerre avec le FLN. Et nous avons écumé les fonds d?amateurs.<strong>Pensez-vous que l?Algérie soit en mesure aujourd?hui de porter le même regard sans complaisance sur son histoire?</strong>Je l?espère. Cela voudra dire qu?elle a acquis une maturité qui lui permet de regarder son passé en face, dans toute sa complexité. Le courage de son peuple mais aussi sa part d?ombre illustrée par le massacre des harkis ou la corruption qui la ronge depuis 50 ans.<strong>Hacène Chouchaoui pour Télé 7 Jours</strong>

Guerre d’Algérie, la déchirure : des images inédites

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Guerre d’Algérie, la déchirure : des images inédites

Guerre d’Algérie, la déchirure : des images inédites : Kad Merad et Gabriel Le Bomin

À l’occasion du cinquantenaire des accords d’Evian mettant fin au conflit algérien, France 2 diffuse ce soir, dimanche 11 mars 2012 à partir de 20h45 un film en deux parties, au plus près de la vérité, avec la voix de Kad Merad pour les commentaires. Rencontre avec le réalisateur Gabriel Le Bomin.Comment fait-on pour aborder une période aussi controversée de l’histoire de France, surtout quand les blessures demeurent vives des deux côtés de la Méditerranée ? Mon ambition avec le coauteur Benjamin Stora était de réaliser un film d’apaisement, un film d’histoire et non pas de mémoire. Toutes les communautés qui peuplaient l’Algérie, (Musulmans, Juifs, Européens) ont leur part de chagrin et de douleur légitimes. Nous avons voulu faire une œuvre impartiale. Nous ne passons sous silence aucune des exactions. Qu’elles aient été commises par l’armée Française ou le FLN.Ce film est pourtant accablant pour l’Armée Française. On voit par exemple des exécutions sommaires commises par des militaires tandis que les atrocités du FLN, si elles sont évoquées, sont peu montrées. Pour quelle raison ?Simplement parce que nous n’avons pas trouvé d’images. L’armée nous a toutefois autorisés à montrer pour la première fois les corps suppliciés des appelés tombés, en 1956, dans l’embuscade tendue par le FLN dans les gorges de Palestro.Ne risque-t-on pas avec toutes ces scènes d’une rare cruauté d’attiser un peu plus les tensions intercommunautaires ?J’espère que ces images ne seront pas prises au premier degré mais dans une vision panoramique. Notre démarche a été pédagogique. Nous avons fait un effort sur la forme, opté pour la colorisation des images et confié la narration à Kad Merad, un comédien populaire né d’un père Algérien et d’une mère française. Le but de ce documentaire est d’expliquer le mécanisme de cette engrenage infernal.Quelle est la part des images inédites dans ce film et d’où viennent-elles?Environ 30%.  La plupart sont des rushs conservés à l’ECPAD  (L’établissement de communication et de production audiovisuelle de la défense). Leur accès est beaucoup plus facile depuis que ces bandes ont été numérisées. Mais nous avons aussi trouvé des documents dans les cinémathèques de l’ancienne RDA notamment les scènes des maquis. Et puis à Belgrade, en Suisse auprès de La Croix-Rouge ainsi qu’à la BBC. Nous avons utilisé par ailleurs les collections de deux cinéastes français, René Vautier et Pierre Clément, qui s’étaient embarqués dans la guerre avec le FLN. Et nous avons écumé les fonds d’amateurs.Pensez-vous que l’Algérie soit en mesure aujourd’hui de porter le même regard sans complaisance sur son histoire?Je l’espère. Cela voudra dire qu’elle a acquis une maturité qui lui permet de regarder son passé en face, dans toute sa complexité. Le courage de son peuple mais aussi sa part d’ombre illustrée par le massacre des harkis ou la corruption qui la ronge depuis 50 ans.Hacène Chouchaoui pour Télé 7 Jours