Ce soir, un quatuor d'actrices défile chez Mike Newell, Paul Thomas Anderson et Daniel Day-Lewis signent un classique instantané du cinéma contemporain et Luis Bunuel retrouve son égérie de Belle de jour.
Le sourire de Mona Lisa de Mike Newell
A l’automne 1953, Katherine Watson arrive dans la prestigieuse université féminine de Wellesley pour y enseigner l’histoire de l’art. Très vite, la jeune femme se heurte à une mentalité conservatrice et s’aperçoit que la plupart des demoiselles espèrent beaucoup plus d’un beau mariage que d’une solide éducation. N’hésitant pas à affronter ses collègues, les esprits guindés de la faculté et même ses étudiantes, Katherine va encourager ses élèves à apprendre à penser par elles-mêmes. La jeune Betty devient l’une de ses plus farouches adversaires lorsque Katherine convainc sa meilleure amie, Joan, de s’inscrire à la faculté de droit plutôt que d’attendre que son petit ami se déclare…
Remarqué dans le milieu des années 1990 avec le carton de Quatre mariages et un enterrement, Mike Newell s'entourait en 2003 d'une pléiade d'actrices prestigieuses pour ce film de femmes porté par Julia Roberts, Kirsten Dunst, Julia Stiles et Maggie Gyllenhaal. Sans révolutionner le genre, Le sourire de Mona Lisa s'avère être un divertissement efficace comme le soulignait Première à l'époque : "Le Sourire de Mona Lisa ne s'embarrasse d'aucune originalité (...) Un film à voir donc pour ses actrices, uniformément formidables, et à consommer comme un bon gros Big Mac".
Le sourire de Mona Lisa est diffusé ce soir à 20h40 sur RTL9.
There Will Be Blood de Paul Thomas Anderson
Un prospecteur va acheter les droits d'exploitation du pétrole d'une famille rurale en Californie du Sud et ainsi réussir un coup en or. Le récit tourne ensuite en une réflexion sur la cupidité et la fierté alors que le prospecteur réalise que le pétrole détruira ce qu'il reste du rêve américain.
Après s'être révélé comme petit prodige du septième art avec Boogie Nights, Magnolia et Punch-Drunk Love, Paul Thomas Anderson accédait au cercle très fermé des cinéastes les plus visionnaires de sa génération avec ce There Will Be Blood aux allures de grande fresque sur l'Amérique et de plongée dans la psyché torturée d'un homme dévoré par sa conquête de l'or noir. Porté par un Daniel Day-Lewis en état de grâce, le film s'est imposé comme l'un des grands classiques du cinéma américain de ces dernières années selon Première : "There will be blood prouve que le réalisateur est bel et bien le nouveau petit génie visionnaire du cinéma indépendant US. Il réalise, à 37 ans, un chef d'oeuvre qui a l'ampleur d'un grand classique. Plus qu'un combat entre la foi et le profit, dieu et le capitalisme, le bien et le mal, c'est une lutte acharnée entre le mal et le mal que nous propose Paul Thomas Anderson". Le film remporta l'Ours d'argent du meilleur réalisateur à la Berlinale en 2007 ainsi que deux Oscars, dont un pour la prestation hallucinée de Day-Lewis.
There Will Be Blood est diffusé ce soir à 20h45 sur Ciné+ Premier.
Don Lope est un grand bourgeois tolédan d'âge mur, oisif, libéral, anticlérical et don juan. Orpheline, Tristana est recueilli par cet aristocrate vieillissant de Tolède, qui devient son tuteur, puis son amant. Mais bientôt, elle l'abandonne et part vivre avec un peintre, Horacio. Quelques années après, la jeune femme revient malade d'une tumeur à la jambe...
En 1970, Luis Bunuel retrouvait Catherine Deneuve, qu'il avait magnifié trois ans plus tôt dans Belle de jour, pour ce Tristana adapté d'un roman de Benito Perez Galdos publié à la fin du XIXe siècle. Pour l'occasion, le cinéaste retrouve ses obsessions et offre une un nouveau rôle incandescent à Deneuve, qui tournera par ailleurs quatre ans plus tard avec le fils du réalisateur dans La femme aux bottes rouges. Marquant le retour de Bunuel en Espagne près d'une décennie après le scandale de Viridiana, Tristana décrocha une nomination à l'Oscar du meilleur film étranger
Tristana est diffusé ce soir à 20h40 sur OCS Géants.
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