Racine naît en 1639. Orphelin dès ses quatre ans, il est élevé par sa mère qui l'envoie ensuite chez les Jansénistes. Marqué par leur rigeur et la culture de l'Antiquité, il espère un temps obtenir un bénéfice ecclésiastique et se décide finalement à devenir écrivain.Il écrit de la poésie et va mener pendant trois ans une vie mondaine à Paris. Inquiète, sa famille l'envoie à Uzès, auprès de son oncle vicaire. Mais Racine revient à Paris en 1662. Il se brouille avec les janséniste qui considèrent que le théâtre est inconciliable avec l'existence chrétienne qu'ils prônent et s'attaquent à ce "poète de théâtre" en 1666. Racine continue à mener une vie dissolue, auprès de deux amantes.Entre 1667 et 1677, Racine fait représenter huit tragédies et double son rival, Corneille en notoriété. Mais une cabale ruine sa carrière et Racine est contraint d'abandonner le théâtre. Il renoue avec les jansénistes, se marie et devient historiographe du roi. Il mènera une vie pieuse jusqu'à sa mort en 1699. Son oeuvreEn 1664, Racine obtient une pension annuelle après avoir écrit une Ode sur la convalescence du Roi. La même année, La Thébaïde ou les frères ennemis, sa première tragédie est jouée par la troupe de Molière, mais n'obtient pas le succès qu'aura la seconde : Alexandre le grand (1665), que Racine, après quatre représentations, confie à l'Hôtel de Bourgogne, troupe rivale de celle de Molière. Racine triomphe surtout avec Andromaque (1667), puis Bérénice (1670) qui marque sa victoire contre Corneille, qui avait composé pour l'occasion Tite et Bérénice. L'issue de la rivalité entre les deux auteurs marque un renouveau du genre : l'intrigue, dont l'issue tragique est posée dès l'exposition, se concentre autour des sentiments amoureux qu'éprouvent les personnages et laisse l'action politique de côté. Phèdre (1677) surtout marque un énorme succès dans la carrière de Racine. Il entre à l'Académie française en 1673 et entreprend, en 1677, la rédaction de l'Histoire officielle du Roi. Il revient à l'écriture théâtrale sur l'injonction de la seconde épouse de Louis XIV, Madame de Maintenon qui lui réclame une tragédie apte à être jouées par ses jeunes protégées, pensionnaires à Saint-Cyr. Il s'exécute et rédige Esther, jouée en 1689, puis Athalie, en 1691. Racine laisse à la postérité une oeuvre considérée comme l'apogée du genre tragique.
