Nom de naissance Asturias
Genre Homme
Avis

Biographie

Romancier, poète et diplomate, Miguel Angel Asturias est une figure illustre du Guatemala. Il a partagé sa vie entre la politique et la littérature. Il est connu pour avoir écrit la thèse Le problème Social de l’indien. On compte parmi ses écrits les œuvres Monsieur Le Président, Les légendes du Guatemala et L’Ouragan. Il a reçu, entre autres distinctions prestigieuses, le Prix Nobel de Littérature. Miguel Angel Asturias est né le 19 octobre 1899 au Guatemala.Dans sa tendre enfance, il a vécu à Salama. Lorsqu’il achève son enseignement secondaire au Lycée d’État, il étudie tout d’abord la médecine. Un an plus tard, il entre à l’Université de San Carlos de Guatemala où il entame des études de Droit. Pour sa thèse, Miguel Angel Asturias écrit minutieusement Le problème Social de l’indien. C’est ainsi qu’il devient avocat. Dès lors, il s’entoure d’autres étudiants pour créer L’Université Populaire du Guatemala. Asturias entreprend cette initiative dans le but de venir en aide aux étudiants dont les capacités financières sont trop faibles pour intégrer l’Université Nationale. En 1923, il quitte son pays natal pour l’Angleterre. Son objectif est d’y prendre des cours d’économie politique. Toutefois, il quitte Londres pour la capitale française, où il vivra dix années durant. C’est là qu’il fait publier sa première œuvre qui est en fait sa thèse de fin d’études. À la Sorbonne, Miguel Angel Asturias est très attentif aux conférences données par le professeur Georges Raynaud, qui abordent le sujet des religions dans la civilisation maya. De plus, Asturias adresse des correspondances à des journaux latinos américains. Il s’ouvre ensuite au monde en entreprenant un périple dans l’Europe occidentale et dans le Moyen-Orient. En 1928, Asturias rentre au Guatemala pour un séjour éphémère. À cette occasion, le jeune auteur prend la parole à l’université Populaire. En 1930, Miguel Angel Asturias commence réellement sa carrière, en publiant Les légendes du Guatemala. C’est un chef d’œuvre grâce auquel l’auteur devient très vite une référence de la littérature latino-américaine. En 1931, après sa parution en version française traduite par Francis de Miomandre, le livre obtient le Prix de du Meilleur Livre latino-américain édité en France. Le poète Paul Valéry aura pour cet ouvrage un coup de cœur, raison pour laquelle il écrira la préface de la version éditée en 1931 aux Cahiers du Sud. Parallèlement, Asturias se lance dans la rédaction de son premier roman Monsieur le Président. C’est un livre dans lequel le romancier affiche ouvertement sa critique des systèmes dictatoriaux. Naturellement, l’œuvre est interdite en Amérique latine. L’année 1944 est marquée par la fin du régime dictatorial d’Ubico. Le nouveau président, José Arévalo, donne d’emblée à Miguel Angel Asturias le titre d’Attaché culturel à l’Ambassade du Guatemala de Mexico. En 1946, Monsieur le Président est enfin édité. Il sort ensuite l’œuvre intitulée L’Ouragan en 1949. En 1954, le romancier publie Le Pape vert. C’est une période de libre expression où Miguel Angel Asturias se plaît à dénoncer, comme il le fait si bien, les vices des grandes puissances économiques et politiques. Mais cette situation n’est pas éternelle et, très vite, l’écrivain doit faire face au coup d’État perpétré par le colonel Castillo Armas. Contraint de fuir vers l’Argentine, Asturias publie Week-end au Guatemala en 1956, œuvre dans laquelle il poursuit ses critiques acerbes. Entre-temps, il a épousé une Argentine. En 1962, Miguel Angel Asturias quitte le pays de sa femme, après y avoir passé plusieurs années. 1963 est l’année où les éditions Losada publient les prémices du roman Mulata del Tal dans lequel l’auteur guatémaltèque évoque la fraternité universelle. Plus tard, en 1966, Miguel Angel Asturias obtient le Prix Lénine de La Paix. En 1967, le romancier latino-américain reçoit également le Prix Nobel de la Littérature. Grâce au Président Julio Mendez Monténégro, Asturias recommence à gravir les échelons de la hiérarchie diplomatique jusqu’au poste d’Ambassadeur en France. Cette situation professionnelle permet à l’auteur de publier ses travaux, tous genres confondus. Parmi ceux-ci, Sien de Alondra, un recueil de poésie et Fuentes de Viento, une virulente critique de l’emprise des Nord-Américains sur l’économie guatémaltèque. Le 9 juin 1974, l’auteur hispanophone succombe à un cancer à Madrid, après avoir publié le premier volet d’une œuvre qu’il ne pourra jamais achever, Vendredi des Douleurs.