Il est l'auteur le plus intellectuel et le plus littéraire du nuevo cine. À l'exception de Los venerables todos (1962), remarquable étude des mentalités pré-facistes restée inédite, ses premiers films s'inspirent de l'uvre de Julio Cortázar : La cifra impar (1961, d'après Lettres à maman), Circe (1963), Intimidad de los Parques (1964). Il quitte les méandres du fantastique quotidien et de l'intimisme pour mettre en scène un classique de la littérature gauchesque (Don Segundo Sombra, 1970), la biographie du plus controversé des patriarches de la nation (Rosas, 1971) et un voyage lyrique à travers la pampa sur les traces de l'écrivain Guillermo E. Hudson (Allá lejos y hace tiempo, 1977). Sous le gouvernement démocratique de Raúl Alfonsín, il assume la direction de l'Institut National du Cinéma (1983-1989) et impulse avec succès le renouvellement et la promotion du cinéma argentin. Ensuite, il crée l'Université du cinéma à Buenos Aires (1991), devenue le berceau des jeunes réalisateurs argentins, dont la vitalité surprend les festivaliers et la critique internationale.