La classe. Deux mots qui personnifient à merveille Henrik Larsson. Tout au long de sa carrière, le Suédois a su en faire preuve sur et en dehors du terrain. Buteur redoutable, doté d'une exceptionnelle science du jeu, Larsson a toujours fait l'unanimité. D'abord au Högaborgs BK en troisième division où il débarque à l'âge de 18 ans. 23 buts en trois ans marquent son passage. Transféré dans le club de sa ville natale le Helsingborgs IF, il fait taire les sceptiques qui ne lui prédisaient aucun avenir en menant son équipe au plus haut niveau du football suédois. Larsson ponctue la démonstration de 50 buts en 56 matchs. A l'automne 1993, il rejoint le Feyenoord Rotterdam aux Pays-Bas. Son palmarès reste vierge, il marque moins (26 buts en 101 matchs) mais n'en attire pas moins le regard des recruteurs européens. La Coupe du Monde 1994 aux Etats-Unis où la Suède prend la troisième place lui permet de s'affirmer au niveau international, un an après sa première sélection. Deux ans plus tard, après quatre saisons en Hollande, le Cap Verdien d'origine rejoint l'Ecosse et le Celtic Glasgow. Larsson s'y sent tout de suite chez lui et devient très vite l'idole de Celtic Park. Seize buts la première saison offrent le titre aux Verts et Blancs. Son jeu de tête fait des ravages, sa sportivité de tous les instants est admirée de tous et un total de 175 buts inscrits en 221 rencontres lui confèrent un statut de légende vivante. Des buts qu'il ne peut plus fêter la langue pendante suite à une double fracture de la mâchoire. En 1999, il se fracture la jambe face à Lyon en Coupe de l'UEFA. L'image, terrifiante, fait le tour du monde. Le Suédois revient en fin de saison et dispute le Championnat d'Europe avec la Suède. Deux championnats, deux coupes nationales et trois titres de meilleur buteur plus tard, Larsson, en fin de contrat, signe au FC Barcelone. Il sait que son rôle sera de seconder Samuel Eto'o mais il n'en a cure. Faisant preuve d'un professionnalisme exemplaire, il s'intègre parfaitement en Catalogne mais se blesse gravement aux ligaments du genou face au Real Madrid. Le Barça lui offre malgré tout une année de contrat supplémentaire, preuve qu'il a une fois de plus conquis son monde. 2005/2006 est grandiose. Non seulement la blessure de Lionel Messi lui offre la possibilité de jouer plus souvent, mais en plus il le fait bien (10 buts en 28 matchs) devenant vite un des favoris de l'exigeant public du Camp Nou avec Ronaldinho gaucho, Eto'o ou carles Puyol. La saison se termine en apothéose. Quelques semaines après avoir annoncé, au grand regret de toute la Catalogne, son retour à Helsingborgs en fin de saison, il entre en jeu en finale de Ligue des Champions. Le Barça mené 1-0 par un Arsenal réduit à dix est à la peine. En deux passes lumineuses, il offre la victoire aux Blaugranas, conquérant à jamais une place à part dans la légende du club. Lors de son dernier grand défi international, Larsson se démarque une nouvelle en qualifiant son pays pour les 1/8 de finale.En poule, alors menés 2-1 par l'Angleterre, les Suédois vont à nouveau trouvé leur sauveur qui marquera à la 90e fois. Mais le pays à la croix jaune s'écroulera ensuite face à l'Allemagne. Alors que tout le monde le croit au repos à Helsingborgs, Larsson se relance en Angleterre, à Manchester United pour un prêt de seulement trois mois. Il marquera malgré tout deux buts sur neuf matches joués, dont un très important en 1/8 de Ligue des Champions face à Lille. Ce séjour lui permettra de glaner un nouveau trophée, celui du championnat d'Angleterre. Depuis Mars 2007, Larsson vit donc des jours paisibles sur sa terre natale et est revenu Helsingborgs pour le bonheur de tous ses fans suédois.