Pour la deuxième fois, Jacques Spiesser retrouve son rôle de fin limier, père et célibataire endurci sur France 3. Dans ce deuxième épisode, le commissaire Magellan doit traquer l'assassin d'une actrice. Interview du comédien.Pour un acteur, enquêter dans le milieu du théâtre, c'est du pain béni...Cette idée m'a en effet beaucoup plus. C'est un milieu passionnant : on baigne dans une atmosphère provinciale assez chabrolienne, avec tout ce qui se dissimule derrière l'apparente sérénité des couples en présence. La troupe n'est pas aussi angélique qu'elle en a l'air, tous ses membres font d'excellents suspects. Il y a des références à la violence conjugale, des liaisons interdites, un enfant abandonné, des affaires d'argent...Vous Jouez un célibataire endurci, casanier, qui vit avec ses deux filles ados. Ce rôle vous ressemble ?Complètement car, comme lui, j'ai été un père célibataire et j'ai élevé tout seul mes enfants quand Jérémy a eu 10 ans et Olivia, 12. C'était une expérience intéressante mais pas facile.Dans l'épisode de ce soir, vos deux filles, Juliette et Cordélia, veulent absolument que vous trouviez une compagne...Oui, elles vont même jusqu'à passer une petite annonce dans le journal local dans mon dos !Pourtant, dès le premier épisode, Magellan a une attirance pour Florence (Nathalie Besançon)...Oui, elle est journaliste, mais il la repousse et ne veut pas s'avouer qu'il a des sentiments pour elle. C'est un peu le fil rouge de la sérieFlore Bonaventura et Lou Lévy, les deux comédiennes qui interprètent vos filles, sont des novices dans le métier. Comment s'est déroulé le tournage ?J'ai essayé de les mettre en confiance, surtout la petite Cordélia. N'ayant jamais joué, elle avait un peu de mal. Je leur ai donné des conseils. En fait, je les ai un peu considérées comme mes filles.Vos enfants ont-ils choisi le même métier que vous ?Non, mon fils est dans l'informatique. Ma fille est danseuse de modern jazz et elle chante. Elle a d'ailleurs déjà fait de la scène.C'est votre premier rôle récurrent à la télévision ?Oui. Avant je ne voulais pas trop en faire, mais, quand on m'a proposé la série, il m'a semblé que le temps était arrivé de développer un personnage sur plusieurs années. C'est une expérience que j'avais envie de vivre. C'est bien tombé.En quarante ans de carrière, vous avez quasiment tout joué. Quel rôle vous ferait encore rêver ?J'aimerais jouer de la comédie, j'adore ça. On ne me l'a jamais proposé.Vous vous définissez comme un "pessimiste joyeux". C'est étonnant pour quelqu'un qui a de l'humour ?Pessimiste parce que je ne suis pas croyant et, quand on ne croit en rien ni à l'Au-delà, cela se termine mal. Je trouve la vie tellement merveilleuse et formidable que j'aimerais qu'elle soit plus longue.Interview de Marie-Anne Gongora.
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