"Le souci avec le Palais de la Méditerranée..." La productrice Judith Naudet-Baulieu nous dit tout.
Tout pour Agnès, c'est le combat d'une mère pour sa fille, tragiquement disparue en 1977. C'est une intrigue criminelle qui secoua la France pendant plusieurs décennies. Et c'est aussi l'affaire d'une ville, Nice, de sa fameuse promenade des Anglais et de son casino mythique, le Palais de la Méditerranée, géré à l'époque par Renée Le Roux.
Judith Naudet-Baulieu, productrice de la série de France 2, nous raconte comment ce "true crime" à la française a été créé. Et si une bonne partie du tournage a bien eu lieu sur place, le Palais de la Méditerranée, lui, a dû être reconstitué. Explications :
"Le souci, c'est que le Palais de la Méditerranée est devenu un hôtel Hyatt. Donc à part la façade historique classée, il ne reste plus grand chose à l'intérieur du bâtiment d'origine. Ils ont notamment cassé l'énorme escalier des années 1930 dans le hall d'entrée", confie ainsi Judith Naudet-Baulieu, à Première, avant de préciser avoir même dû "utiliser quelques effets spéciaux pour la façade, parce qu'elle a été quelque peu modifiée depuis et il fallait, dans notre série, qu'elle corresponde bien à celle des années 1970 !"
Ceci étant dit, pas question de tout faire en studio à Paris. "C'était très important pour nous que la série respire Nice et la Côte d'Azur. Alors on a tourné tous les extérieurs, les maisons de Renée ou Agnès Le Roux, sur place".
Mais pour les scènes d'intérieur dans le casino du Palais de la Méditerranée, "tout a été filmé à la Mairie de Puteaux (dans les Hauts-de-Seine). On n'a pas reproduit à l'identique, mais dans cet hôtel de ville art déco, on a reconstitué les tables de jeux de l'époque. On a même recréé des jetons du Palais de la Méditerranée des années 1970, d'après des jetons qu'on a retrouvés sur Le Bon Coin ! On s'est vraiment replongé dans l'époque, jusque dans les détails. Parce qu'au fond, la série raconte le choc de deux générations de femmes, mais aussi de deux générations de casinos, l'un dans son jus et l'autre à la mode Vegas. Il était important qu'on ait ces deux casinos qui s'affrontent à l'image."
Dans ce décor unique, Michèle Laroque fait une épatante Renée Le Roux, dans un registre dramatique qu'on lui connaît peu. Un casting pas évident sur le papier, imaginé par la productrice Simone Harari et le réalisateur Vincent Garenq. "Ils ont eu une illumination" sourit Judith Naudet-Baulieu, qui souligne : "Les grandes comédiennes de comédie peuvent tout jouer ! Il nous fallait trouver quelqu'un qui sache aussi incarner cette classe qu'avait Renée Le Roux, ancienne mannequin Balenciaga, une grande dame de son époque. Michèle a en elle cette classe naturelle. Elle n'aime pas le drame pour le drame, c'est pour ça qu'elle en fait peu. Mais là, elle a vraiment un rôle où elle peut s'épanouir en allant dans des endroits où elle ne va pas souvent. Elle savait que Vincent (Garenq) ne faisait pas dans le larmoyant et c'est ça qui l'a convaincu."
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