Le top 10 des meilleurs dramas coréens à voir sur Netflix

La vague coréenne déferle partout dans le monde et nous inonde de k-dramas, mais par où commencer ?

Alors que The Glory cartonne sur Netflix, bien ancrée dans le top 10 des séries les plus vues en France, penchons-nous sur les k-dramas, ces productions coréennes que tout le monde s’arrache. Ces dramas en provenance du "Pays du matin calme" se présentent généralement sous le format de mini-séries de 16 épisodes (chiffre qui peut varier) et utilisent différents genres (thriller, histoire policière ou médicale, comédie en entreprise, dans le milieu du sport ou en établissement scolaire...) comme base narrative pour accueillir une histoire d’amour (ou plusieurs, et parfois même l’agaçant trope du triangle amoureux). Depuis quelques années cependant, les k-dramas se séparent progressivement de ce schéma traditionnel.

Il y a bien sûr des classiques de la romance tels que Goblin, The King Eternal Monarch et Crash Landing on You, les idylles sur lieu de travail What’s wrong with Secretary Kim, Business Proposal et Start Up, ou encore des shows plus portés sur l’horreur et le thriller, comme Sweet Home, All of Us are Dead, ou bien Extracurricular. Mais avant de commencer ce top, mention spéciale pour la saison 1 de Save Me, qui n’étant pas disponible sur Netflix n’est pas listée ici, mais qui le mériterait amplement pour son récit troublant d’une jeune femme qui se retrouve captive, prisonnière sans le vouloir, d’une secte glaçante dont les membres refusent que quiconque ne s’en extirpe. Une histoire autant poignante que dérangeante, mais pour le moins nécessaire.

Notre top 10 des k-dramas dispo sur Netflix :

10 - Youth of May

2021 – 12 épisodes – Casting : Go Min-si, Lee Do-hyun.

Pour amorcer ce top, une histoire qui se déroule durant le mouvement pour la démocratisation de Gwangju en 1980, un soulèvement populaire étudiant contre la dictature de Chun Doo-hwan, qui a engendré une violente vague de répression. Au sein même de cet évènement qui a traumatisé tout un pays, deux destins s’y retrouvent piégés : Hee Tae, étudiant en médecine, et Myeong Hee, infirmière, dont les chemins vont se croiser pour s’offrir mutuellement réconfort et tendresse. Un épisode historique majeur et les existences brisées qui y sont attachées, racontés par le prisme d’une romance dont l’innocence contraste avec la brutalité de ces cris qui implorent la démocratie et résonnent dans tout Gwangju. Hormis l’apport réellement informatif sur cet aspect de l’histoire, Youth of May distille un message fort, important, porté par des acteurs poignants et des histoires autant déchirantes que toutes ces véritables vies ont été arrachées trop tôt. 

Pour une autre série mêlant faits historiques réels et romance impossible, il y a Mr. Sunshine.

9 - Coffee Prince

2007 – 17 épisodes – Casting : Yoon Eun-hye, Gong Yoo, Lee Sun Gyun.

Un k-drama bien moins récent que tous ceux de cette liste, qui par son sujet même effleure un thème sensible à l’époque (certes maladroitement, mais on peut applaudir l’effort) : la fluidité de l’orientation sexuelle, et à un certain degré, l’homosexualité. Choi Han Gyeol est le jeune héritier d'une grande société de café qui est forcé par sa grand-mère d’assister à des rendez-vous arrangés. Comment ne plus se coltiner toutes ces rencontres ? Il trouve rapidement la solution : lorsqu'il croise la route d’Eun Chan et la prend à tort pour un garçon, il lui propose de devenir son petit ami afin de faire croire qu'il est attiré par les hommes. Mais à sa grande surprise, il va véritablement développer des sentiments pour elle, qu’il pense être "lui", et se poser des questions sur sa propre sexualité : serait-il attiré par les hommes ? Va-t-il mettre de côté ses préjugés et écouter ses sentiments ? Peut-il voir au-delà du genre ? Coffee Prince aborde des questionnements très progressistes pour l’époque, qui évoque la notion de pansexualité et les barrières imposées à la sexualité.

Dans le même genre de romance mais ici avec Lee Sun Gyun en lead, on conseille Pasta.

8 - Nevertheless

2021 – 10 épisodes – Casting : Han So-hee, Song Kang.

Bien loin de la retenue connue des dramas coréens quant aux scènes intimes, Nevertheless se démarque en ne réprimant ni les envies, ni les désirs de ses deux personnages, Yu Na Bi et Park Jae Eon. Tous les deux étudiants en arts, ils se rencontrent et entament une idylle faite de "suis-moi je te fuis, fuis-moi je te suis". Une série qui apporte un regard nouveau sur la romance, avec des scènes plus explicites que la normale, une relation quelque peu malsaine mais loin des stéréotypes, notamment par son personnage masculin qui ne veut pas d’une histoire sérieuse (c'est red-flag ambulant, il faut le reconnaitre) et sa protagoniste qu’on a envie de secouer. Lui, dégage un magnétisme envoutant, elle, une séduisante douceur, résultant en une tension qui crève l’écran. Aussi, et c’est tellement rare qu’on se doit de le souligner, la série comprend une romance lesbienne — ce qui est surprenant pour des k-dramas encore très hétérocentrés —, bien que sur la réserve.

Une alchimie qui ne peut être retrouvée que dans Lovestruck in the city.

7 - Move to Heaven

2021 – 10 épisodes – Casting : Lee Je Hoon, Tang Jun-sang.

Geu-ru, atteint du syndrome d'Asperger, se retrouve seul à la mort soudaine et tragique de son père. Il rencontre alors pour la première fois son oncle Sang-gu, ancien détenu devenu son tuteur, qui le rejoint pour l'aider à gérer l'entreprise familiale de "nettoyage de traumatismes". Cette activité pour le moins troublante consiste à nettoyer derrière un décès (qu’importe sa nature) et à se débarrasser des effets personnels du défunt. Des objets que Geu-ru collecte, tout y en découvrant les chagrins et secrets des différents individus, pour finalement les transmettre à la famille. Chaque épisode de Move to Heaven raconte une nouvelle histoire, dont les mystères se dévoilent au fur et à mesure que le duo astique appartements et maisons, pour toujours aboutir en une leçon d’humanité. Cette série nous plonge dans la sphère de l’intime et du familial, des traumatismes qui y sont associés, avec une représentation des troubles du spectre de l’autisme particulièrement affûtée.

Pour une autre représentation de personnage au profil neuro-atypique, il y a aussi It’s Okay not to be okay.

6 - My Name

2021 – 8 épisodes – Casting : Han So-hee, Ahn Bo-hyun, Park Hee-soon.

De la violence, des traumatismes autant physiques qu’émotionnels, un personnage principal brisé, cassé, mutilé et assoiffé de vengeance. My Name commence avec Yun Ji Wu assistant au meurtre de son père alors qu’elle n’est qu’une jeune adolescente. Livrée à elle-même, elle va intégrer un gang particulièrement influent. Des années plus tard, elle s'infiltre au sein même de la police afin d'en découvrir plus sur la mort de son père, qui cache bien des mystères. Mais plus elle en apprend, plus son identité est mise à mal... Cette femme détruite dépourvue de la moindre émotion et incapable de ressentir la douleur n’aurait pas été si touchante sans la performance d’Han So-hee, qui y met ses tripes autant que son regard reste celui d’un animal plaintif.

Dans cette lancée des femmes meurtries livrées à elle-même : My Mister.

5 - Weightlifting Fairy Kim Bok-Joo

2016 – 16 épisodes – Casting : Nam Joo-hyuk, Lee Sung-kyung.

Un titre à rallonge qui donne la migraine, tout le contraire de cette série légère et pour le moins attendrissante. Avec une histoire qui se déroule dans une école d'athlètes, ce k-drama suit le quotidien de Kim Bok-Joo, spécialisée en haltérophilie (sujet assez niche on en convient). Elle retrouve sur le campus un ancien camarade de primaire, Jung Joon-Hyung, étudiant en natation professionnelle. Seul problème, il l’agace. Et en plus, elle en pince pour son frère. Mais à force de passer du temps ensemble, des sentiments vont faire surface et les surprendre, et presque leur faire peur. Une amitié qui se transforme peu à peu en innocente romance. Sur le schéma "ils étaient ennemis, puis amis et enfin amoureux", cette drôle de série fait du bien de par la belle alchimie créée entre ses deux protagonistes.

Pour voir deux amis de longue date développer des sentiments amoureux, il y a aussi Fight for my Way.

4 - Deserter Pursuit

2021 – 6 épisodes – Casting : Jung Hae-In, Koo Kyo-hwan, Son Seok-gu.

Une série sur la dure réalité du système militaire coréen, menée par deux personnages à la finesse d’écriture qui ferait rougir les grandes séries américaines (surement car l'auteur du webtoon original, Kim Bo Tong, s'est inspiré de sa propre expérience). L’un est un jeune soldat ordinaire, solitaire et silencieux. L’autre est un caporal farfelu et extraverti. À deux, An Jun Ho et Han Ho Yeol vont être chargés d’intégrer la division D.P. et de faire équipe afin de retrouver les soldats déserteurs pour les amener en justice. Cette série confronte son personnage principal, et le spectateur par la même occasion, à l’absurdité d'un système défaillant qui se développe dans l’intimidation et la violence. Mais, surtout, un homme tiraillé entre l’empathie qu'il éprouve pour les déserteurs et le devoir envers son pays. Comment échapper à cette dualité ? Une question qui trouvera sa réponse dans les prochains épisodes de cette série qui, étant originaire de Netflix, aura bientôt sa saison 2.

Pour rester dans le domaine militaire mais changer d’ambiance du tout au tout, on vous conseille la romance Descendants of the Sun.

3 - Vincenzo

2021 – 20 épisodes – Casting : Song Joong-ki, Jeon Yeo-been, Ok Taec-yeon.

Dans l’univers du k-drama, il y a eu un avant et un après Vincenzo. Adopté en Italie par le chef d’une famille de la mafia alors qu’il n’était qu’un enfant, Vincenzo Cassano est maintenant avocat - une couverture pour son statut de consigliere - et se voit contraint de retourner à Séoul. En voulant récupérer son or caché dans un bâtiment délabré, il va croiser la route de l’avocate acharnée Hong Cha-young et tous deux vont se retrouver impliqués dans un dangereux complot et devenir des cibles à abattre. Certes, les séquences d’humour en font un peu trop et plombent l’ambiance thriller, mais la série excelle dans les moments de suspense, de révélations dramatiques en slow motion, de séquences émotion, de twists toujours plus insensés (qui clôturent chaque épisode avec une bande son particulièrement phénoménale), le tout avec une intrigue qui nous tient en haleine jusqu’au bout. Song Joong-ki en mafieux est étonnement très crédible, et ne fait qu’un avec ce personnage autant dévoué que violent et impitoyable. Il partage avec celui de Jeon Yeo-been une romance de second plan qui prend le temps de se développer, et qui le fait bien, ce qui est rare.

Dans le même genre et avec (beaucoup) de similitudes : Lawless Lawyer.

2 - Something in the Rain

2018 – 16 épisodes – Casting : Jung Hae-In, Son Ye-jin, Wi Ha-joon.

Peut-être la romance la plus réaliste de toute. Et la plus adulte, aussi. Yun Jin Ah, 35 ans, trouve sa vie monotone : elle travaille dans une compagnie de café, est depuis peu célibataire alors que sa mère envahissante la supplie de se marier. Un jour, elle croise Seo Jun Hee, le petit frère de sa meilleure amie qu’elle n’a pas vu depuis son départ aux États-Unis. Revenu en Corée du Sud, il travaille dans le même bâtiment qu’elle. Changé, mature, en fin de vingtaine, elle le voit sous un tout nouveau jour et s’attache à l’homme qu’il est devenu. Les deux s’adonnent alors à une idylle, malgré la différence d’âge et les regards impudents. Something in the Rain excelle à dépeindre une relation semée d’embuches de deux individus qui face à l’adversité vont devoir lutter pour préserver ce lien dont aucun ne veut se défaire. Les deux protagonistes, épatants par leur jeu, sont d’une spontanéité et d’un naturel sidérant, qui nous ferait presque oublier que cette histoire est une fiction.

Dans un esprit similaire, et avec le même acteur : One Spring Night.

1 – Twenty-Five Twenty-One

2022 – 16 épisodes – Casting : Kim Tae-ri, Nam Joo-hyuk, Choi Hyun-wook, Bona.

Le grand gagnant de ce top ne pouvait être autre que Twenty-Five Twenty-One, une série qui a su chambouler son public (jusqu’aux larmes). Fin des années 90. Na Hee Do a 18 ans. Elle croise la route de Baek Yi Jin, qui en a 22. Ils sont chacun remplis de rêves et d’ambitions : elle, veut devenir championne d’escrime, lui, journaliste reporter. Se crée alors entre eux un lien intense, immuable, s’aventurant au-delà de l’amitié même, mais qu’une candide romance restreindrait sans doute. En l’espace de trois ans, ils vont grandir au gré des saisons, se forger un groupe d’amis, apprendre de leurs erreurs, mais aussi les refaire pour mieux les retenir, tout ça entre joie et peine. Des destins donc, qui se nouent, se dénouent, pour finalement se retrouver afin de mieux se séparer. Une série empreinte de mélancolie, de nostalgie, d’occasions manquées, et dont la poésie se révèle jusque dans le titre. Le tout est porté par la performance de Kim Tae-ri, connue pour son rôle dans l’envoûtant Mademoiselle, qui du haut de ses 32 ans incarne à merveille une adolescente en passe de devenir adulte et dont l’alchimie avec Nam Joo-hyuk est d’un naturel renversant. Pour avoir le cœur brisé, Twenty-Five Twenty-One est le k-drama idéal.

Pour recoller les morceaux, on vous conseille dans le même genre, mais en plus réconfortant : Our Beloved Summer.