Baby Netflix
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Une affaire sordide, qui a secoué l'Italie, il n'y a pas si longtemps.

Vous êtes peut-être déjà lancés dans l'univers pervers et sulfureux de Baby, la nouvelle série Netflix venue d'Italie. Aussi fou que cela puisse paraître, le parcours inquiétant des deux Romaines Chiara (Benedetta Porcaroli) et Ludovica (Alice Pagani) n'est pas que pure fiction.

En effet, la série en six épisodes est basée sur une histoire vraie. Un scandale nommé "Baby Squillo", qui a secoué l'Italie en 2014, après la mise au jour d'un réseau de prostitution chez les adolescentes dans le riche quartier de Parioli, à Rome.

A l'époque, deux filles âgées de 14 et 15 ans, désignées respectivement sous les faux noms Agnese et Angela dans les médias, ont été surprises en train de se prostituer pour acheter des vêtements de marque, des gadgets coûteux et de la cocaïne. C'est la mère d'Angela qui fait part de ses préoccupations à la police concernant le comportement et les revenus étonnants de sa fille.

Baby : la nouvelle teen-série sulfureuse de Netflix fait déjà scandale

Selon le témoignage de la procureure Christina Macchiusi, Angela et Agnese ont été arrêtées, après avoir posté une annonce pour "de l'argent facile" sur Google en juillet 2013. Elles y ont rencontré les proxénètes Mirko Ieni et Nunzio Pizzacalla. Elles gagnaient alors près de 500 euros par jour.

Au total, une douzaine de filles auraient été impliquées dans ce réseau. Huit personnes ont été inculpées pour proxénétisme de mineurs, dont la mère d’Agnese. Ieni a été condamné à neuf ans d'emprisonnement et Pizzacalla à sept ans. Ils ont également reçu de lourdes amendes.

La mère d'Agnese a été condamnée à six ans de prison et à une amende de 20 000 euros après avoir été reconnue coupable d'avoir présenté les filles à des clients et d'avoir tiré un revenu de leur exploitation. On estime qu'environ 50 hommes ont payé pour avoir des relations sexuelles avec ces écolières, dont des avocats, des politiciens (parmi lesquels le mari de la petite fille de Benito Mussolini), et même des membres du personnel de l'ONU...

Rappelons que si la prostitution n'est pas illégale en Italie, avoir des relations sexuelles avec une femme de moins de 18 ans y constitue une infraction pénale, passible d'une condamnation à six ans de prison.