1370, l’année de tous les dangers pour les sorcières, cibles de l’Inquisition. Raison de plus pour Annelise Hesme de défendre son rôle de Madeleine, l’héroïne aux cheveux rouges d’Inquisitio, e ce thriller médiéval. Rencontre avec télé 7 jours
Ce soir France 2 commence la diffusion de la série Inquisitio. Révélation de celle-ci, la belle Annelise Hesme que télé7 jour a rencontré Interpréter une sorcière, est-ce excitant ?j’ai dû attendre d’avoir 35 ans pour qu’on me propose mon premier rôle d’héroïne, passionnant qui plus est. Je me serais rasée la tête pour l’avoir! Finalement, j’ai eu droit à des rajouts et une jolie teinture rousse! Jouer Madeleine est une façon de rectifier le tir et de faire un sort à l’image d’Epinal de la vilaine sorcière au nez crochu, sur son balai. A l’époque de l’Inquisition, les femmes dotées d’un minimum de savoir médicinal par les plantes –car les médecins refusaient de soigner les femmes-, étaient considérées comme des sorcières. Autant dire qu’elles appartenaient à la minorité persécutée de la minorité féminine. Quelles ont été vos sources d’inspiration pour incarner Madeleine?Je me suis régalée ! C’est une période qui me passionne. Côté cinéma, j’ai aussi bien regardé Le Septième Sceau d’Ingmar Bergman qu’un film d’épouvante comme Black Death ou encore la série Les Piliers de la terre. J’ai été influencée par un texte du Xvème siècle, Le Marteau des sorcières : Malleus Maleficarum, c’est-à-dire le bréviaire des chasseurs de sorcières. C’est un témoignage fascinant et effrayant sur la vision qu’avaient les inquisiteurs des femmes. Elles étaient, à leurs yeux, des créatures inférieures, faibles et tentées par Satan. J’étais déjà féministe mais après ça, ça ne m’a pas calmé ! Je brandis ce rôle comme un étendard.La forêt où Madeleine vit traquée semble être un élément important du film ? C’est l’unique endroit et moyen de survie de la Sorcière aux cheveux rouges, comme on la surnomme. Madeleine est pourchassée par le Grand Inquisiteur et compte très peu d’alliés. Héritière d’un pouvoir ancestral, elle est considérée soit comme une guérisseuse, soit comme la fille du démon. Elle est une sorte de témoin entre les forces visibles et invisibles, même si je n’ai pas voulu donner d’elle l’image d’une magicienne illuminée. Au contraire, Madeleine est une terrienne qui cherche à sauver sa peau et à se venger, car elle cache un lourd secret.Comment avez-vous vécu ces cinq mois de tournage ?Comme une véritable aventure. Chaque jour, j’arrivais bouche bée sur les différents lieux du tournage. Par exemple, la grotte où Madeleine fait ses mixtures n’est pas en carton-pâte : elle existe vraiment, dans le sud de la France. C’était très inspirant, tout comme les costumes. Contrairement à vos sœurs, Clotilde, comédienne (Angèle et Tony, Les Chansons d’amour) et Elodie, actrice et parolière (pour Jenifer, Tina Arena, Natasha St-Pier), votre carrière décolle plus lentement, non ?Depuis quinze ans que je fais ce métier, j’aurais peut-être dû davantage assurer le service après-vente. Mes sœurs et moi ne sommes pas en concurrence. Nous avons grandi à la campagne, dans un village de l’Aube un peu étouffant. Très tôt, nous avons eu envie de prendre l’air. Mon père, greffier, et ma mère, assistante sociale, disaient toujours : « Ah ! si on avait pu vivre de notre passion ! » Eh bien nous, on l’a fait !InterviewEmmanuelle Touraine pour télé 7 jours
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