La légendaire actrice Catherine Deneuve, 70 ans, grande Dame du cinéma français, reviendra dans nos salles dès le 23 avril à l'affiche de Dans la cour, la nouvelle comédie de Pierre Salvadori dans laquelle la star donne la réplique à Gustave Kervern.A cette occasion, Catherine a accordé une longue interview à l'hebdomadaire Télérama, aujourd'hui en kiosques, dans laquelle elle donne son avis sur le cinéma contemporain et évoque son actualité immédiate. Mais la mythique comédienne en profite aussi pour égratigner avec son ton bien à elle les institutions que sont les César et les Oscars.Ainsi, celle qui a été nommée douze fois en trente-neuf éditions des César - ce qui fait un peu d'elle notre Meryl Streep à nous - critique ouvertement la cérémonie de remise des prix du cinéma français. Si elle a gentiment envoyé un texto à Sandrine Kiberlain - vainqueur du trophée pour 9 mois ferme alors que Catherine était nommée pour Elle s'en va - après la dernière édition, l'actrice s'était faite remarquer par son absence lors de la soirée. Une absence qu'elle justifie dans les pages de Télérama : "Je ne cautionne plus les César depuis plusieurs années", annonce-t-elle en préambule. "Il y a trop de bizarreries dans le panel des votants, qui devrait être publié en toute transparence. Beaucoup de gens, par paresse, ne votent qu'au second tour, sur la base des nominations : ce n'est pas représentatif des choix de la profession. Et pour les César techniques, il faudrait faire comme aux Oscars : limiter le vote aux professionnels de la discipline concernée. Tout le monde est-il vraiment qualifié pour évaluer le travail d'un ingénieur du son ?", questionne-t-elle.A propos de la soirée à proprement parlé, Catherine n'y va pas non plus avec des pincettes pour évoquer le peu d'intérêt pour la cérémonie : "Je trouve dommage, et très significatif, qu'aucun acteur important ne soit là pour le seul plaisir d'assister à la cérémonie. On ne voit que les nominés, et encore pas tous. C'est un peu limité et tristounet, comme soirée ! Au fond, je pense que les Français ne sont pas faits pour ça : voyez comme nous sommes incapables de faire des discours de remerciements...", déclare-t-elle sans viser personne en particulier.Mais si l'Académie du cinéma français en prend pour son grade, les Oscars ne sont pas oubliés pour autant, et l'actrice tacle ses homologues américains quant aux critères sur lesquels leurs trophées sont remis : "La transformation pour ressembler à un modèle connu, ce n'est vraiment pas mon truc. Au mieux, cela peut m'épater en tant que spectatrice, mais jamais me toucher. J'adore Meryl Streep, même dans un numéro aussi excessif que celui d'Un été à Osage County. Mais, franchement, c'est triste de lui décerner l'Oscar pour La Dame de fer, film faible, sans point de vue, qui passe à côté de la dureté de Margaret Thatcher et où elle disparait sous le maquillage."Pour lire l'interview de Catherine Deneuve en intégralité, rendez-vous dans Télérama, actuellement en kiosques.L'histoire de Dans la cour : Antoine est musicien. La quarantaine passée, il décide brusquement de mettre fin à sa carrière. Après quelques jours d’errance, il se fait embaucher comme concierge. Mathilde habite le vieil immeuble de l’est parisien où il prend ses fonctions. C’est une jeune retraitée, généreuse et impliquée, qui partage son temps entre ses activités associatives et la vie de la copropriété. Un soir, elle découvre une inquiétante fissure sur le mur de son salon. Peu à peu, son angoisse grandit pour se transformer en panique : et si l’immeuble s’effondrait… Tout doucement, Antoine se prend d’amitié pour cette femme qu’il craint de voir glisser vers la folie. Entre dérapages et inquiétudes, tous deux formeront un tandem maladroit, drolatique et solidaire qui les aidera, peut-être, à traverser cette mauvaise passe.La bande-annonce de Dans la cour, en salles le 29 avril :
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