Le réalisateur des Misérables poursuit en "diffamation" et "diffamation raciale" ces deux magazines qui ont récemment publié des articles affirmant qu’il aurait été complice d’une "tentative de meurtre."
Alors que Les Misérables, œuvre coup de poing sur la vie en banlieue et les violences policières, est un succès en salles et a même ses chances aux Oscars, son réalisateur, Ladj Ly, est au cœur d’une affaire judiciaire qui réapparaît après plusieurs années.
Rappel des faits : il y a deux jours, le magazine Causeur, puis Valeurs Actuelles reprenant comme source celui-ci, ont sorti chacun un article expliquant que Ladj Ly avait fait de la prison au début des années 2010 pour complicité dans une "tentative de meurtre" soldant une expédition punitive liée à une sombre histoire de famille. En cause, une relation hors mariage entre la sœur d’un ami du cinéaste et un homme marié. Les deux magazines, très orientés à droite politiquement, ont poussé les curseurs à fond en affirmant également que la charia avait guidé la vengeance de Ladj Ly et de ses partenaires.
Les Misérables : Toujours la haine [Critique]Nos confrères de Libération ont creusé l’affaire, démêlant l’info de l’intox et démontrant au passage que les deux articles de ces deux magazines ne relataient pas toute la réalité de faits. Libé clarifie la situation : "Le réalisateur a bien été condamné à trois ans de prison en 2011 (mais pas pour tentative de meurtre ou complicité de tentative de meurtre). De sources concordantes, un 'Ladi Ly' a été condamné à Bobigny, le 2 mars 2011, à trois ans d’emprisonnement pour enlèvement et séquestration (et non pour violence). Une source judiciaire précise qu’en appel, en 2012, la culpabilité de 'Ladi Ly' a été confirmée, et sa peine réduite à deux ans de prison ferme et un an avec sursis. Un maintien en détention a alors été prononcé." En réalité, Ladi Ly et Ladj Ly ne sont qu'une seule et unique personne.
Aujourd’hui, Ladj Ly a décidé de porter plainte contre Causeur et Valeurs Actuelles pour "diffamation" et "diffamation raciale" mettant en cause la nature et le contenu des articles publiés par les deux médias. Affaire à suivre.
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