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Moi vouloir être chat : chanson entêtante après visionnage du Chat Potté rythmé par la voix grave et suave du gros matou Antonio Banderas. Etre chat pour se frotter contre toi, faire des pas chassés sur du flamenco, et miauler au clair de lune, bref avec Antonio vivre une dolcha vita, prendre le rôle dans le film de Salma... Rêverie réalisée cette semaine. "Finalement tu vois y'avait vraiment pas de quoi fouetter un chat pour ton interview avec Antonio Banderas", réponse de la meilleure amie Judith à mon débrief de 12h30 et mon grand "Voilàààà c'est fait !". Sauf que Judith ne croyait pas si bien dire. Oui il y avait bien un chat, mais pas à fouetter, plutôt à apprivoiser, à adopter. Et comme toute procédure d'adoption le parcours n'a pas été facile. Il a fallu donner de sa personne. A bon chat, bon rat.Interviewer Antonio Banderas c'est un peu comme jouer à chat perché... mais en espérant perdre. Etre touchée par la pointe de l'épée de Zorro, ça rend plus piquant et chat-virant n'importe quel échange, surtout un lundi matin. Donner la réplique, bondir comme un chat qui guette sa proie sur le bon mot pour relancer... Bref faire une interview vivante, danser comme une souris même en présence du chat, telle était ma mission de début de semaine dès potron-minet.Evidemment conquise d'avance par le chat-rme indéniable d'Antonio, on ne peut être que plus chat-rmée quand la magie opère. Antonio joue le jeu du chat et nous fait une démonstration de séquence séduction en miaulements face à sa partenaire, la bomba minette Salma Hayek. On jubile ("Ah tu voulais du senchationnel, en voilà"). Jusqu'au moment où le regard ténébreux se porte sur nous et nous fixe : "Et toi ? Comment fais tu miaou, montre-moi". Touchée.Ah, celle-là effectivement on ne vous l'apprend pas en école de journalisme au chat-pitre-interview-petit-trois-rebondir-avec-l'interviewé. Effet boomerang. Chat pris qui croyait prendre. Mieux vaut éviter alors de donner sa langue au chat (quoique...) et faire plutôt déguerpir de toutes ses forces le chat coincé au fond de sa gorge pour sortir un "Miaouu". En minaudant bien entendu. Remake de la chatte sur un toit brûlant... mais qui saute du toit.Ça nous apprendra à réveiller le chat qui dort : on a voulu jouer et c'est la gamelle qui nous attend, et pas celle de Whiskas. La chute paraît très longue, on ferme les yeux en anticipant la douleur de l’atterrissage. Quand soudain : "Très intéressant...", félicitations du jury, Antonio est enchanté. Le miaulement a fait mouche (la liste de mes incroyables talents s'allonge décidément !) et on retombe sur ses pattes en toute légèreté. Avoir une vie de chat finalement ce n'était pas si compliqué. Reste maintenant à apprendre aux étudiants en journalisme, en plus de la nécessité d'appeler un chat un chat, de savoir miauler en interview. Jeudi chat...Alexandra ApikianFollow @alexandrapikian La dernière chronique du jeudi : JEUDI ÇA JE DIS RIEN - Brad Pitt : ta retraite, mon avenirRetrouvez ici toutes les chroniques du jeudi