Nommé pour sa performance de tueur en série dans La prochaine fois, je viserai le cœur, lors de la quarantième cérémonie des César, Guillaume Canet pourrait bien repartir avec la statuette du Meilleur Acteur. A quelques heures de la grande cérémonie du cinéma français, l'acteur est revenu sur son rôle glacial dans le film de Cédric Anger mais aussi sur ses projets et son désir de continuer à produire des films, malgré un récent échec.Guillaume Canet est l'un des sept candidats au César du meilleur acteur, qui sera remis ce soir au théâtre du Châtelet. Dans La prochaine fois, je viserai le cœur, il est Alain Lamare, le serial-killer surnommé le Tueur de L'Oise qui avait défrayé la chronique dans les années 70 en tuant de nombreuses femmes. A Metronews, Guillaume Canet explique comment il est rentré dans la peau du personnage : il n'a pas rencontré le vrai Alain Lamare, interné aujourd'hui en hôpital psychiatrique ("Il aurait de toute façon été difficile de discerner le vrai du faux") mais s'est surtout appuyé sur le livre d'Yvan Stefanovitch : "Hormis un numéro de "Faites entrer l’accusé", je me suis surtout basé sur le scénario et le livre d’Yvan Stefanovitch, le journaliste d’investigation qui, en suivant l’affaire pour la presse à l’époque, a côtoyé Alain Lamare de près. En revanche, j’ai regardé beaucoup de documentaires sur les militaires et les gendarmes pour observer leur façon de bouger et de parler, et leurs visages souvent secs, froids, illisibles comme celui de mon personnage".Habitué à des rôles plus légers (Jeux d'enfants, Jappeloup, Les Infidèles), Guillaume Canet a été attiré par porter à l'écran un personnage plus sombre qu'à l'accoutumé : "C’est justement sa dualité qui m’interpellait. D’un côté, c’est un bon gendarme volontaire, investi, irréprochable, et de l’autre, un tueur malade, en panique et en souffrance pour lequel on ressent de l’empathie...".Passé depuis quelques années derrière la caméra, c'est parce qu'il réalise aujourd'hui ses propres films (Mon Idole, Ne Le Dis à Personne) et qu'il n'est donc "pas obligé d’accepter un film pour travailler" que le compagnon de Marion Cotillard explique être plus rigoureux aujourd'hui dans le choix de ses rôles et ose s'aventurer vers des personnages plus complexes : "Comme j’écris et mets en scène, je ne suis pas obligé d’accepter un film pour travailler. Je ne suis pas dans l’attente de rôles, ce qui me permet d’être plus rigoureux et exigeant dans mes choix" révèle-t-il.Et malgré l’échec de sa dernière réalisation, Blood Ties, Guillaume Canet confie ne pas être dégoûté du métier et dévoile même être actuellement en train d'écrire son prochain film : "Je suis un être humain et il fallait que je digère l’échec, que je prenne de la distance pour ne pas finir aigri, et surtout que je vive pour pouvoir nourrir mon travail. Mais j’ai toujours envie de réaliser : je suis en train d’écrire mon prochain film !".En attendant de reconquérir son public avec la réalisation d'un nouveau film, c'est en acteur que Guillaume Canet fait ses preuves dans La prochaine fois, je viserai le cœur, sorti en salles le 12 novembre 2014.L'histoire de La Prochaine fois, je viserai le cœur : Pendant plusieurs mois, entre 1978 et 1979, les habitants de l’Oise se retrouvent plongés dans l’angoisse et la terreur : un maniaque sévit prenant pour cibles des jeunes femmes. Après avoir tenté d’en renverser plusieurs au volant de sa voiture, il finit par blesser et tuer des auto-stoppeuses choisies au hasard. L’homme est partout et nulle part, échappant aux pièges des enquêteurs et aux barrages. Il en réchappe d’autant plus facilement qu’il est en réalité un jeune et timide gendarme qui mène une vie banale et sans histoires au sein de sa brigade. Gendarme modèle, il est chargé d’enquêter sur ses propres crimes jusqu’à ce que les cartes de son périple meurtrier lui échappent.Adaptation du livre Un assassin au-dessus de tout soupçon d'Yvan Stefanovitch.La bande-annonce de La Prochaine fois, je viserai le cœur : MC
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