Tous les pronostics le donnaient gagnant et c'est ce qu'il s'est produit : Vincent Cassel remporte le César du meilleur acteur pour sa prestation hors norme dans Mesrine le dyptique de Jean-François Richet. "Monstrueux", "dément", "bestial"... les adjectif ne manque pas pour qualifier sa performance rare. Et c'est normal : c'est lui qui fait le film. Cassel réussit à capter les différentes facettes de ce malfrat insaisissable, tour à tour monstrueux, fascinant, bête ou redoutable... Avec trois déguisements, il réussit à être Mesrine. Ce que ce César récompense, c'est d'abord un jeu instinctif qui rappelle les plus grands (à la sortie, la presse évoquait De Niro), tout en regards perçants et en maîtrise physique. D'un charisme inouï, Vincent Cassel met une sacrée longueur à la majorité de ses concurrents et on ne voit pas qui d'autre pouvait l'emporter ce soir. C'est le fruit d'un travail acharné, mais aussi d'une tradition , d'un héritage que l'acteur a tenu à saluer ce soir sur la scène du Chatelet. Finalement, son interprétation rappelle autant les prouesses de son père que son rôle de Vinz dans La Haine, qui avait à l'époque secoué le cinéma français et permis de découvrir Cassel. Le film de Kassovitz lui avait également offert une nomination aux César (la seconde sera pour son rôle dans Sur mes lèvres). Ce César récompense finalement l'un des plus grands acteurs de sa génération.
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