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Quand les Américains s’attaquent à l’histoire russe, cela donne du bon (Docteur Jivago) comme du moins bon (Soleil de nuit). Aujourd’hui, le réalisateur Michael Hoffman (Le Songe d’une nuit d’été) s’intéresse à l’un des monuments de la culture russe : Léon Tolstoï. Personnalité hors du commun, Tolstoï est une figure mythique de la littérature mondiale. Un personnage complexe, qui renie son œuvre à la fin de sa vie, abandonnant les cercles littéraires pour vivre reclus dans un petit village avec sa famille et ses paysans. Son obsession : son renoncement à toute possession matérielle. Pour incarner cet homme énigmatique et fascinant, le réalisateur avait d’abord pensé à Anthony Hopkins. Mais c’est finalement Christopher Plummer, le « Parnassus » de Terry Gilliam, qui a porté la grosse barbe pour The Last Station. Un biopic ? Pas tout à fait. Car comme le titre l’indique, le film se focalise sur la fin de vie de Tolstoï à la campagne, jusqu’à son décès dans la petite gare d’Astapovo, la fameuse dernière station. La bande-annonce révèle que l’intrigue s’articulera sur deux histoires d’amour : celle de Tolstoï et de sa femme Sofia (Helen Mirren), ainsi que celle qu’entretient leur fille (Anne-Marie Duff) avec un jeune homme incarné par James McAvoy (Wanted). Paul Giamatti (Sideways) fait également partie de la distribution. Si les premières images annoncent une réalisation assez conventionnelle, la ressemblance entre Plummer et Tolstoï est frappante. Le film connaîtra une sortie limitée aux Etats-Unis le 4 décembre, avant de sortir officiellement le 15 janvier. La sortie française n’a pas encore été annoncée.