« Sa force n’est pas physique, sa force est intellectuelle » explique Chris Pine à propos de Jack Ryan. Imaginé en 1984 par Tom Clancy, Jack est un officier brillant qui, après un accident d’hélico, intègre la CIA et se retrouve promis à des hautes fonctions bureaucratiques. L’antithèse du gros bras en somme… Mais les analyses de Jack vont vite le ramener sur le terrain. Les romans de Clancy (comme le chef d’œuvre de John McTiernan Octobre Rouge) jouaient ainsi sur les deux tableaux : duels psychologiques, parties d’échec stratégiques, les aventures de Ryan sont aussi truffées de scène d’action où le body count succède aux offensives mentales.C’est le cas de ce film, The Ryan Initiative réalisé par Kenneth Branagh, qui reboot la série : Jack Ryan affronte Victor Cherevin, un terroriste de la finance bien décidé à mettre KO l’économie américaine. Ils s’opposent dans des bureaux feutrés et des restaurants huppés, à coup de discours idéologiques bien sentis, mais aussi sur les boulevards vides de Moscou ou dans des poursuites haletantes. Précisément ce que met en lumière cette vidéo.Le film de Branagh multiplie les scènes ébouriffantes : une bagarre viscérale, bien sèche et violente, dans les chiottes d’un hotel de luxe, une poursuite à Moscou, hyper spectaculaire, qui s’aligne tranquillement sur celles de Bourne, et puis une fin explosive à New York. Dans ce making of Branagh et son équipe reviennent sur le personnage et la mise en place de ces séquences… Comme l’explique Vic Armstrong, réalisateur de seconde équipe et chef d’orchestre de ces séquences, « On voulait que le film soit réaliste ». Pour garder le coté crédible des aventures de Jack, à la fois super agent et type ordinaire. « Au fond, on aimerait bien être son ami » renchérit Pine - oui. Pour une soirée au cinéma mais aussi dans un combat de rue.